Deux internautes mauritaniens subissent les inconvénients des réseaux sociaux. Un an de prison ferme pour deux Mauritaniens pour avoir qualifié d’autres Mauritaniens d’esclaves via le réseau wattsapp.
La Mauritanie pour la première fois a condamné des internautes pour leurs propos sur les réseaux sociaux. Les individus condamnés sont Abdallah Housseinou Coulibaly et Ibrahima Niang. Ces deux internautes, tous des Mauritaniens, auraient critiqué d’autres citoyens d’esclaves. Ces propos ont été mal perçus par les autorités de la place qui les ont condamnés à un an de prison et au payement d’une amende de 600 euros.
Ce comportement de leur part constitue une offense à l’égard des droits d’autres personnes. Ils sont condamnés pour « préjudice moral ». Mais selon leur avocat bien vrai qu’ils aient tenu des propos sévères, cela ne doit en aucun cas amener à une telle peine puisque tout le monde peut dire la même chose. Cela ne signifie pas pour autant que nous sommes des pratiquants dudit phénomène abominable.« Pour moi, c’est très sévère parce que c’est des insultes. Chacun de nous peut dire le même mot, et ne doit être pris comme quelqu’un qui a pratiqué l’esclavage ou qui a fait quelque chose de très dangereux. Nous avons fait appel et nous avons décidé de suivre les procédures jusqu’à l’acquittement de nos clients »,explique maître KaberImijine.
En revanche, la partie civile félicite les autorités mauritaniennes de leur décision qui n’est rien d’autre que l’application pure et simple de l’article 19 de la loi anti-esclavage. Du moins, c’est ce que dit Me. Bilal Dick qui soutient : « Le tribunal a été convaincu et il a pris une décision par conviction. Nous estimons que c’est l’application de la loi. Moi je pense que ça a été tout à fait équitable. Il faut réévaluer le préjudice que celle-là a subi ».
Il faut noter que «Seul un des condamnés est aujourd’hui sous les verrous, le second est en fuite. »
En 2016, trois personnes avaient été condamnées en Mauritanie à 10 et 20 ans de prison ferme pour des pratiques jugées esclavagistes. Il faut également rappeler que ces genres de pratique sont régulièrement dénoncés par des ONG.