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Allégation d’agression contre le maire URD de Konsiga: les propos du chef de file de l’opposition démenti
Publié le vendredi 27 avril 2018  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence nationale de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2019 l`URD a tenu sa Conférence nationale au palais de la culture
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À la faveur de la conférence de presse, animée, le mercredi dernier, à la Maison de la presse, par le parti PARENA, l’honorable Soumaïla CISSE, président de l’URD, invité à ce rendez-vous, a dit : « Dans la nuit du mardi dernier, la maison du maire de Konsiga, Tamassa KEBE, a été incendiée par des manifestants opposés à son maintien à son poste. Ce dernier n’a eu la vie sauve qu’en s’exilant à son corps défendant dans la ville de Yélimané ». Une information carrément démentie par le secrétaire à la communication de l’Association des jeunes de la commune rurale de Konsinga, Boubacar SIBY

Le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla CISSE, a profité la tribune de la conférence de presse du parti du Bélier blanc pour exprimer sa vive préoccupation face au sort du maire de la commune rurale de Konsiga, élu URD, dans le cercle de Yélimané qui serait contraint de quitter le chef-lieu de commune (Kersigané), pour trouver refuge à Yélimané en ces termes.
« J’ai demandé la parole parce qu’à Konsiga, une commune rurale de Yélimané, il se passe des choses très graves depuis des mois. Le maire de Konsiga, qui, comme par hasard, est un maire URD, le seul maire URD élu dans le cercle de Yélimané qui compte 12 communes, n’arrive pas à travailler. Depuis novembre 2016, son élection a été contestée et lui-même, plusieurs fois, a été objet d’attaques physiques et d’injures de la part de certains villageois qui l’empêchent d’aller à la mosquée.
Nous l’avons signalé aux forces de l’ordre. Une délégation parlementaire, le gouverneur, le ministre de l’Administration territoriale de l’époque sont tous allés sur les lieux sans rien résoudre. Même les forces de l’ordre, qui sont allées, n’ont rien pu faire pour le maire. Je suis moi-même allé voir le ministre de l’Administration territoriale, M. Ag ERLAF. J’ai été reçu par le ministre de la Sécurité, M. Salif TRAORE. Hier (mardi 24 avril), il a été encore agressé chez lui. Il a été obligé de s’armer. En ce moment-là, les choses deviennent extrêmement dangereuses. J’ai appelé le Premier ministre, hier (mardi, ndlr) pour lui signaler le problème. Sa réponse a été, ‘’je vais appeler le ministre de la Sécurité’’. Hier (mardi, ndlr) dans la nuit, sa maison a été brûlée. Et jusqu’à ce jour, il n’y a pas de force de l’ordre à Konsiga. Le nouveau gouverneur (comme on change de gouverneur comme de Premier ministre et de ministres) qui avait promis d’y aller jeudi (hier, ndlr) vient d’y renoncer. Le maire, aujourd’hui (mercredi, ndlr), est en exil à Yélimané. S’il y a insécurité au nord, il y a l’insécurité au centre, Yélimané, c’est l’extrême ouest du Mali. Voilà ce qui se passe. Je voulais vous donner cette information. Et vous dire que s’il s’agit des responsables de l’opposition, il n’y a pas sécurité. Au contraire, c’est comme si on encourage les gens à cela. Je pense que c’est par l’information, avec toute l’opposition et par l’action de la société civile que nous allons mettre de l’ordre dans le pays », a indiqué Soumaïla CISSE à la presse.

La jeunesse dément
À la suite de cette révélation faite par l’honorable CISSE, le secrétaire à la communication de l’association des jeunes de la commune de Konsiga, M. Boubacar SIBY, joint par nos soins au téléphone, décline toute responsabilité de son organisation dans cette affaire. Il s’est également s’inscrit en faux contre les allégations selon lesquelles le maire serait parti de Kersigané.
« Il a passé la nuit ici », a-t-il martelé. Avant d’ajouter : « Nous sommes contre son maintien à la tête de la commune, mais nous n’avons jamais essayé d’attenter à sa vie. Il n’a jamais été agressé physiquement par qui que ce soit ici. Il peut aller également où il veut, partout dans la commune, sauf dans notre mairie. Si M. Soumaïla CISSE a dit que le maire Tamassa KEBE a fait l’objet d’agression dans la commune, mais il n’a pas dit vrai » !
D’ailleurs, il a rappelé qu’au plus profond de la contestation, la sécurité du maire contesté a été assurée par les responsables de l’association des jeunes.
Pour ce responsable de cette association, les événements de ces derniers jours ont eu lieu à la suite d’une altercation entre le maire et un groupe d’adolescents qui l’accusent d’avoir tenu des propos désobligeants envers l’un deux.
Quant à l’incendie, il affirme avoir constaté une partie du hangar du maire incendié, mais ne sait pas comment cela s’est passé.
« C’est une construction qui a pris feu près de sa maison. Si une foule met le feu dans une maison en paille, c’est qu’il restera quelque encore dans ladite maison ? Donc, le chef de file de l’opposition n’a pas vérifié son information ! Et cela suffisamment grave pour lui au regard de sa personnalité », a-t-il expliqué.
Selon notre interlocuteur, le gouverneur de la région de Kayes a effectué une visite, hier jeudi, sur les lieux à Kersigané, pour s’enquérir de la vraie version des faits.

Par Abdoulaye OUATTARA
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