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Revendications de l’UNTM: « a la date d’aujourd’hui, il ne reste pas grand-chose »
Publié le vendredi 27 avril 2018  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par Androuicha
Conférence de presse de l`UNTM
Bamako, le 10 janvier 2018. L`Union Nationale des Travailleurs du Mali ( UNTM) a animé une conférence de presse.
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Sur les 17 points de revendication contenus dans le Protocole d’accord UNTM-Gouvernement-Patronat, ‘’à la date d’aujourd’hui, il ne reste pas grand-chose’’. C’est ce qu’a fait savoir le Secrétaire général de la Centrale syndicale, Yacouba KATILE, à la faveur de la traditionnelle conférence de presse d’avant 1er mai, journée internationale des travailleurs, hier, à la Bourse du travail.

Une fois de plus, la tradition a été respectée par l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) de marquer un arrêt pour faire le point de ce qui a été fait et envisager le combat syndical à mener.
Le conférencier a rappelé le chantier du syndicat, ces dernières années, à savoir celui de l’exécution du Protocole d’accord UNTM-Gouvernement-Patronat du 28 octobre 2014 renfermant 17 points qui ont connu des fortunes diverses dans leur exécution
Il a parlé de ceux qui n’ont pas été exécutés à nos jours. Il s’agit de la situation des travailleurs compressés, sur laquelle le syndicat travaille ; le maintien de l’UMPP dans le portefeuille de l’État ; la finalisation de l’octroi des 10 % aux travailleurs de la SOTELMA ; la délivrance des certificats individuels aux travailleurs et leur représentativité aux Conseils d’administration ; la relance du secteur postal.
Mais, M. KATILE a également reconnu que certaines revendications phares contenues dans le Protocole d’accord ont, à ce jour, ont connu un heureux dénouement avec une amélioration des conditions de vie et de travail de leurs mandants. Au nombre de ces points, il a cité l’augmentation de la valeur du point d’indice (diverses augmentations en 2015, 2016, 2017) ; la diminution du taux de l’ITS, à partir de juillet 2015 ; le relèvement du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), en 2015 et 2016, passant de 28-31 000 FCFA à 40 000 FCFA ; l’augmentation du taux des allocations familiales.
S’il y a matière à satisfaction en ce qui est de ces points, le syndicat, fort de ses analyses et observations, souligne que par rapport au coût de la vie (qui suit la courbe des augmentations salariales), les acquis demeurent insuffisants à réduire la précarité des travailleurs et des populations. ‘’J’exigerai toujours des améliorations, au regard du coût de la vie qui ne cesse de grimper’’, a martelé le Secrétaire général.
C’est pourquoi, l’UNTM s’apprête à déposer sur la table du Gouvernement, un nouveau Cahier de charges dès le 2 mai prochain. Parmi les revendications contenues dans ledit Cahier, il y a la suppression des disparités de la Fonction publique. M. KATILE fait savoir qu’un décret qui est effectif donne des avantages aux fonctionnaires travaillant dans les ‘’zones difficiles’’. Mais le hic, c’est un autre décret qui liste des ‘’zones difficiles’’ et qui n’est plus d’actualité au regard de la situation actuelle où l’insécurité s’étend à de nouvelles zones. Il faut donc revoir le décret pour faire bénéficier des mêmes avantages par les travailleurs des nouvelles zones difficiles, a-t-il revendiqué.
L’UNTM revendique également la révision de la grille indiciaire. Pour M. KATILE, de plus en plus de structures demandent un statut particulier ou un statut autonome. Ce qui implique que le Statut général des travailleurs ne donne pas satisfaction. En effet, a-t-il expliqué, ceux qui sont sous ce régime sont pénalisés en termes d’avancements, de salaires et même de pensions. Ce qui lui fait dire que la question mériterait une réflexion approfondie.
L’UNTM entend engager la discussion au sujet de l’âge de la retraite. Ce, d’autant plus que les départs à la retraite des travailleurs disposant d’expertise ne sont pas compensés par des recrutements proportionnels de jeunes, créant un gap de compétences.
Le Secrétaire de l’UNTM a informé que le syndicat a décidé de s’intéresser à la situation de l’élection présidentielle. Ainsi, si traditionnellement ce sont les candidats qui venaient lui exposer leurs programmes, cette fois-ci, elle entend avoir l’initiative en rédigeant un Manifeste qui servira de contrat. ‘’S’il y a un contrat avec un candidat, une fois élu, il y aura moins de discussions. Nous serons intransigeants quant à l’exécution de nos revendications’’, a fait savoir M. KATILE qui prévient qu’ils ne sont pas naïfs.
Interrogé sur les motivations de cette démarche inédite, le conférencier a rassuré qu’elle n’a rien à voir avec la gestion actuelle du pouvoir. D’ailleurs, a-t-il fait savoir : ‘’à la date d’aujourd’hui, il ne reste pas grand-chose par rapport à l’application du Protocole d’accord’’. Et d’ajouter : ‘’mais ce qui reste important, notamment la situation des travailleurs compressés’’.
En termes de combat syndical à mener pour cette année, Yacouba KATILE a parlé de l’extinction du Protocole d’accord UNTM-Gouvernement-Patronat du 28 octobre 2014.

Par Bertin DAKOUO

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