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Mali: 31 civils tués près de la frontière avec le Niger
Publié le vendredi 27 avril 2018  |  AFP
Libération
© aBamako.com par A S
Libération des localités de Douentza et Gossi.
Les localités de Douentza et Gossi ont été libérées les 14 et 15 janvier 2013 par les forces armées française et malienne.
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Bamako, 27 avr 2018 (AFP) - Douze civils touareg, dont des personnes âgées
et des enfants, ont été tués jeudi dans le nord-est du Mali, à la frontière
avec le Niger, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Les affrontements sont fréquents dans cette zone entre des jihadistes ayant
prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) et deux groupes armés
principalement touareg, le Gatia et le MSA, parfois associés à la force
française Barkhane et à l'armée malienne.
Une "horde de malfrats (arrivés) sur 16 motos" a "fait irruption dans un
campement à Aklaz", près de la ville d'Anderamboukane, et a "ouvert le feu sur
les civils", ont affirmé dans des communiqués successifs le MSA (Mouvement
pour le salut de l'Azawad, issu de l'ex-rébellion) et le Gatia (Groupe
d'autodéfense touareg Imghad et alliés, pro-Bamako).
"Parmi les victimes, on dénombre des enfants en bas âge et des personnes
âgées", ajoutent le MSA et le Gatia, faisant état de "12 civils de la
communauté Idaksahak" (touareg) "assassinés".
Ce bilan, ainsi que la présence parmi les victimes de "vieillards" et de
mineurs, a été confirmé à l'AFP sous le couvert de l'anonymat par une source
officielle malienne dans la ville de Ménaka en contact avec les responsables
locaux à Anderamboukane.
Une patrouille du MSA a pris en chasse les assaillants vendredi matin, a
précisé le groupe, qui affirme avoir mis "hors d'état de nuire quatre
malfrats" et saisi "des armes et des engins roulants", mais déplore un tué et
un blessé parmi ses combattants.
Le lieu de l'attaque est situé "dans une zone de repos des terroristes et
autres bandits", a expliqué à l'AFP Souleymane Diallo, un enseignant de Menaka.
La Mission de l'ONU au Mali (Minusma), a indiqué le 12 avril avoir reçu des
informations "d'une particulière gravité" faisant état notamment "d'exécutions
sommaires d'au moins 95 personnes" lors d'opérations antijihadistes menées
dans la région de Menaka "par une coalition de groupes armés", dont le Gatia
et le MSA.
Les deux groupes avaient démenti, dénonçant des "allégations scandaleuses
et honteuses".
Depuis le lancement en 2013 d'une intervention militaire française, les
groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du
Mali dont ils avaient pris le contrôle.
Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes,
françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la
signature en 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les
jihadistes, dont l'application accumule les retards..
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et
le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et
le Niger.
kt/siu/sst/sd
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