Dans une logique de nuire au régime, le Bélier en chef du PARENA, n’a pas hésité, mercredi dernier, à mettre sur la place publique les affaires de l’armée, à la Maison de la presse. Certes, en critiquant le régime sur sa gestion des deniers publics, l’opposant est naturellement dans son rôle, mais de là à donner des détails sur l’état de notre outil de défense devant la presse, il y avait là un pas à ne pas franchir.
Au cours d’une conférence de presse organisée par son parti sur les 5 ans de gestion du Président de la République, Ibrahim Boubacar KEÏTA, le président PARENA, Tiébilé DRAME, a indiqué mercredi dernier à la presse, que les dépenses effectuées par le Gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) ont donné lieu à des détournements de deniers publics et d’énormes surfacturations.
De son avis, il y a un décalage entre acquisition de moyens et insécurité. Ce qui a été illustré à plusieurs occasions, notamment lors de l’attaque du camp militaire de Soumpi (Niafunké, région de Tombouctou) le 27 janvier dernier.
Quatorze soldats maliens ont perdu la vie ce jour, avec près de 20 blessés.
A cette occasion, les hélicoptères de combat dont l’achat a été tant médiatisé ne sont pas entrés en action ni pour secourir les blessés ni pour anéantir les agresseurs, selon le contempteur. Ce qui prouve, à son avis, que les avions annoncés ne sont pas en état de voler à plus forte raison de combattre.
Selon lui, les Maliens ont le droit de s’interroger sur l’effectivité des moyens acquis en regardant au-delà du tapage médiatique de la montée en puissance de nos forces.
En payant par espèces un hélicoptère entier, le Gouvernement du Mali s’est adonné à une pratique digne de la mafia.
Toujours selon Tiébilé DRAME, un second Super PUMA a été acheté à 3,9 milliards de FCFA auprès d’Airbus et qu’un officier supérieur aurait déclaré au magazine américain en ligne « Bloomberg.com » que les deux Super Puma étaient « cloués au sol » (selon un article paru le 13 juillet 2017). En tous cas, ils n’étaient pas en mesure de voler à la fin janvier 2018.
Aveuglé par sa haine viscérale contre le président de la République, M. DRAME ne s’est même pas rendu compte qu’il est, en train-là, de violer le secret défense qu’un homme politique de sa trame est sensé ne pas ignorer.
Aussi, dans le contexte actuel de notre pays, chaque citoyen malien doit s’imposer un devoir de retenu face à la nature des informations qu’il divulgue au risque de servir la cause des ennemis du pays.
D’ailleurs, est-il besoin de rappeler que ce devoir est inscrit dans la loi fondamentale de notre pays qui stipule en son article 22 : ‘’la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen’’.
Pire, DRAME, dans sa volonté de tromper le peuple, ne s’est pas gêné de mentir sur certains faits connus tous.
Surtout quand il dit qu’entre le 23 et le 26 mars 2018, le nouveau Premier ministre s’est rendu à Kidal, à bord d’un hélicoptère des Nations Unies.
Ce que M. DRAME et autres opposants doivent comprendre, C’est que le peuple malien a déjà compris son jeu et ne va plus se laisser manipuler par une opposition qui n’agit que pour son propre intérêt au détriment de l’intérêt général. Rien ne sert aujourd’hui de diffamer le président qui, de l’avis des observateurs avertis, est en train de tout faire pour sortir notre armée du trou dans lequel elle se trouvait plonger par des décennies de mauvaise gestion.
Une chose est sûre, il est indéniable que notre armée est en train de faire aujourd’hui du bon boulot au nord et au Centre, n’en déplaise à certains détracteurs.