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Dr. Choguel Kokala Maïga sur africable TV : «Quand j’ai quitté l’Amrtp, j’ai été victime d’un véritable harcèlement administratif, d’un terrorisme administratif»
Publié le samedi 28 avril 2018  |  Aujourd`hui
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier sur la stratégie de la communication gouvernementale.
Bamako, le 10 mars 2015 au CICB. Le ministre de l`Economie Numérique, de l`Information et de la Communication, M. Choguel Kokala MAIGA a ouvert un atelier de 3 jours sur la stratégie de la communication gouvernementale.
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Dr. Choguel Kokala Maïga, président du Mouvement patriotique pour le renouveau (Mpr), dans cette 3e partie de son intervention dans l’émission « Politik » d’Africable télévision du dimanche 8 avril 2018, parle de son soutien à IBK à l’élection présidentielle de 2013, de son passage à l’Amrtp.



A la réponse à la question si son soutien au candidat Ibrahim Boubacar Kéita lors du 2e tour de la présidentielle de 2013 était un choix de cœur ou de la raison, Choguel Kokala Maïga dira que son parti, le Mpr, a soutenu Ibrahim Boubacar Kéita pour plusieurs raisons. « La 1ère raison, Ibrahim Boubacar Kéita est quelqu’un avec qui nous avons travaillé. Nous nous sommes dit qu’on se connaît un tout petit peu même si notre compagnonnage ne s’est pas bien terminé. Mais le plus important, c’est que pendant ces élections, mon slogan était : « restituer au Mali son honneur et sa dignité ». Parce que j’ai été convaincu depuis longtemps que les grands problèmes que notre pays a, c’est parce que l’élite politique a trahi en vérité notre pays. Notre pays était déliquescent, il a perdu son indépendance, il a perdu sa souveraineté. Donc, l’objectif pour nous était de restaurer l’honneur et la dignité du Mali. Cela était mon slogan de campagne. IBK avait parallèlement « l’honneur et le bonheur des Maliens ». Donc, du point de vue de la vision de ce que doit être le Mali, les deux slogans ont convergé » a-t-il révélé.

Puis il continue : « Ensuite, nous avions regardé les résultats des élections au 1er tour. Dans la quasi-totalité des régions, à part une ou deux, la population a décidé de placer IBK en tête. Nous nous sommes dit que le changement que le peuple veut, c’est d’avoir cet homme à la tête du pays. Aller contre cette décision du peuple, c’est comme aller contre la volonté du peuple. Voilà ce que nous avions décidé. Et nous n’avons échangé notre soutien contre rien du tout. J’ai fait une lettre que j’ai signée pour la donner à mon directeur de Cabinet pour aller la remettre à IBK. Il n’y a pas eu de marchandage ou de demande de quoi que ce soit. Je n’ai jamais demandé à rencontrer IBK pour quoi que ce soit. Notre décision est un choix de conviction », a expliqué Choguel Kokala Maïga.

« Quand j’ai quitté l’Amrtp, j’ai été victime d’un véritable harcèlement administratif, d’un terrorisme administratif », a dit Choguel Kokala Maïga

Sur le cumul de poste de directeur de l’Amrtp et de ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication qui avait suscité des vagues, Choguel Kokala a laissé entendre que quand on le nommait à la tête de l’Amrtp, cette structure était très peu connue. Et lorsqu’il a été nommé à l’Amrtp, il a passé en revue l’ensemble des grands besoins de l’Etat en matière de télécommunications. « Au moment où je quittais l’Amrtp en 2015, j’ai laissé le siège de l’Amrtp qui est l’un des plus beaux bâtiments de l’Etat. Quand j’arrivais, l’Amrtp était dans une petite villa qui était louée à 250 000 Fcfa. Mais cela n’est pas le plus important. Lorsque je quittais l’Amrtp, nous avons doté l’Etat des moyens de contrôle de l’ensemble des fréquences qu’il peut utiliser sur l’ensemble du territoire. Vous savez, le contrôle des fréquences est important en matière de sécurité d’un Etat. Lorsque nous quittions, nous avons doté l’Etat de l’instrument principal de lutte contre le terrorisme. Tous les terroristes qui ont été appréhendés sur le territoire malien, depuis ceux qui ont fait l’attentat à la Terrasse en passant par les Wadosène, en passant par ceux qui ont fait l’attentat en Côte d’Ivoire et qui ont été appréhendés, ce sont les outils que nous avons mis à la disposition de l’Etat qui ont permis d’appréhender ces terroristes. Et ça continue dans la lutte contre le terrorisme » a confié Choguel.

Il a en ce sens révélé que : « Pendant l’occupation du Nord quand l’Opération serval a commencé, je travaillais avec des officiers jusqu’à 2 heures du matin dans des opérations qu’on pilotait ensemble. J’avais décidé de mettre mes connaissances au service du pays pour sa libération. Après, on a réorganisé l’Amrtp parce que j’ai trouvé que des redevances des opérateurs n’étaient pas payés, d’un milliard, de 6 milliards soi-disant que l’Etat a oublié. Quand j’arrivais à l’Amrtp il n’y avait pas plus de 500 millions Fcfa. Et quand je quittais, il y avait plus de 20 milliards Fcfa d’investissements et 60 milliards Fcfa dans les caisses de l’Etat. Nous avons investi des moyens colossaux dans le domaine de la sécurité de l’Etat. Cela est le bilan quand je quittais l’Amrtp », a-t-il souligné.

Il a soutenu qu’à sa nomination au gouvernement, il a informé le Premier ministre qu’il ne peut pas nommer un intérimaire à sa succession parce que l’Amrtp n’est pas n’importe service. Et qu’il n’a qu’à voir le président pour décider souverainement de transférer la gestion de l’Amrtp à une autre personne en attendant la procédure de nomination. « Si cette nomination a pris du temps, ce n’est pas de ma faute. J’ai proposé des textes et des démarches pour faire les nominations. Lorsque le président et le Premier ministre m’ont proposé d’organiser le Congrès, nous l’avons fait. Nous avons nommé un intérimaire. Mais je ne pouvais pas nommer cet intérimaire jusqu’à ce qu’ils le nomment. D’ailleurs, pour la petite histoire, celui que j’avais souhaité qu’il soit à la tête de l’Amrtp quand je suis parti, il y a eu un appel d’offres et à la suite de cet appel à candidature, il a été désigné. Donc, il n’y avait pas de problème à l’Amrtp. Il est vrai que quand j’ai quitté l’Amrtp, des cabales ont été montées contre moi, il y a eu de l’intoxication. J’ai été victime d’un véritable harcèlement administratif, une sorte de terrorisme administratif parce qu’on a voulu me salir. On m’a envoyé 4 missions de Contrôle général d’Etat pendant que j’étais dans le gouvernement. Parce qu’on voulait coûte que coûte trouver des fautes de gestion, des preuves de détournements massifs d’argent. On a demandé au Trésor d’aller fouiller dans toutes les banques pour voir tout ce que j’aurais signé depuis sous ATT » se désole-t-il.

Et Choguel de poursuivre : « Mais la réalité, ce que nous avons fait à l’Amrtp pour mettre l’Etat à l’abri d’un certain nombre de questions et de problèmes sur le plan sécuritaire a été mis de côté. Mais toutes ces campagnes se sont terminées par quoi ? Les rapports sont disponibles. Je n’ai jamais vu un gouvernement où tous les mois on envoie à un ministre qui y siège une mission de contrôle. Tous les mois, de janvier à juillet à ma sortie du gouvernement. Tous les mois j’avais une mission de contrôle. Les soupçons sur moi étaient orchestrés. Chaque fois qu’une mission de contrôle finit son travail dont le rapport était destiné au Premier ministre, deux jours après on trouve tous les rapports dans la presse. Le cas des colonies des vacances des enfants des travailleurs était une façon pour moi de mettre les travailleurs dans des meilleures conditions de travail et de vie similaires à ceux des opérateurs économiques qui les régulent. Cela était une disposition de la Banque mondiale. Quand vous êtes une autorité de régulation, vous créez les mêmes conditions de vie et de salaire pour les travailleurs que les secteurs qui les régulent. D’ailleurs, quand j’ai quitté l’Amrtp, les salaires des directeurs ont été augmentés. Ce qu’on n’a pas fait à mon temps. L’argument qui a été donné, c’est qu’il faut les mettre au même niveau que les opérateurs économiques. Quand j’ai initié la colonie de vacances pour les enfants des travailleurs, ils ont fouillé partout, ils ont crié à la malversation, ils n’ont rien trouvé. Les rapports sont disponibles. Je les ai », s’est-il défendu.

Siaka DOUMBIA

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