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Briefing hebdomadaire du Gouvernement : Le ministre Tièna dément les accusations de Tièbilé
Publié le lundi 30 avril 2018  |  Le Sursaut
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© aBamako.com par Momo
Journée des banques et établissements financiers du Mali
Bamako, le 12 mai 2017 le ministre Boubou Cissé a présidé la Journée des banques et établissements financiers du Mali au palais des sports
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Avant-hier samedi, le ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne porte-parole du Gouvernement Amadou Koïta, accompagné du ministre de la Défense et des Anciens Combattants Tièna Coulibaly a animé au Centre d’Information gouvernementale du Mali (CIGMA), le traditionnel point de presse du Gouvernement. A l’ordre du jour le compte rendu du Conseil de ministres extraordinaire du vendredi 27 avril, et des éclairages sur les dernières accusations portées contre le ministère de la Défense par l’entremise du président du PARENA, Tiébilé Dramé.

En plus des grandes décisions adoptées par le Conseil de ministre extraordinaire du vendredi, le plat de résistance de ce point de presse hebdomadaire du Gouvernement portait sur les accusations de malversation rapportées par l’opposant Tiébilé Dramé.

Sans prendre de gants, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tièna Coulibaly est revenu point par point sur les dernières accusations portées contre son département, notamment dans le cadre de l’achat des matériels de guerre et de l’application de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM).

Par rapport aux avantages accordés aux ayants droits des militaires tombés sur le champ d’honneur conformément à la LOPM et les questions de surfacturation dans l’acquisition des équipements militaires évoquées par Tiébilé Dramé, le ministre Coulibaly a été on ne peut plus clair.

Selon le ministre Tièna Coulibaly, dans la semaine, il a appris dans la presse que deux dames dans une vidéo disaient que leurs maris sont tombés sur le champ de bataille et qu’elles n’ont rien obtenu jusqu’à présent. Selon le ministre les deux cas qu’il a vu dans la presse sont des dames dont les maris sont morts en 2015. Or, la loi d’orientation et de programmation militaire a été promulguée le 18 août 2016. On n’a pas besoin de sortir d’une Faculté de droit pour savoir que la loi n’est pas rétroactive. Malgré tout, selon Tiéna Coulibaly, une fois informé de cette situation dans la presse il a demandé à ses services de chercher à rencontrer ces dames pour leur demander de quel droit elles parlent et si elles sont éligibles au dispositif de la LOPM, ou bien s’il s’agit du capital décès normal qu’elles n’ont pas eu. Et malheureusement il ne s’agissait ni de l’un ni de l’autre. Donc des accusations non fondées. C’est pourquoi le ministre de la Défense a invité les uns et les autres à ne pas utiliser le malheur des gens comme fonds de commerce politique.

Parlant du dossier des avions que le Mali a commandé avec le Brésil, au sujet duquel on parle de surfacturation dans l’acquisition des équipements militaires, le ministre Coulibaly dira que depuis 2015 notre pays a signé un contrat avec une société brésilienne pour acheter avec elle six avions de chasse (des super Tucanos). Un contrat régi par des échéanciers. Et il est arrivé que l’Etat ait accusé de retard dans le payement, conformément à l’échéancier. De ce fait, selon le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, la société brésilienne concernée a proposé aux autorités Malienne aux partenaires de réviser certaines clauses du contrat pour ramener le nombre d’avion de six à quatre. Toute chose qui a ajusté le prix en conséquence, qui fait que c’est le prix de quatre qui ont été payés et non six. « Il n’y a pas eu payement de six pour une livraison de quatre, il y a eu un payement de quatre pour une livraison de quatre » a-t-il précisé.

Sur la question de la formation des pilotes que le Mali payait cher, il dira qu’il faut comprendre d’abord comment ça marche avant de dire s’il y a eu surfacturation ou pas. Selon lui les aéronefs que notre pays a acheté, qui sont de quatre types : il y a des avions de chasse, des avions de transport, des hélicoptères de combat et les hélicoptères utilitaires.

Pour la formation des pilotes, il expliquera que les pilotes que le Mali dispose ont une formation de base, pour conduire seulement un avion, alors que, selon toujours le ministre Coulibaly lorsqu’on paye un nouveau avion, on forme le pilote sur cet avion en particulier. « Si quelqu’un parle du coût d’une formation globale, et dit que c’est trop cher, c’est vide de sens parce qu’il n’a pas dit si c’est la formation de base ou si c’est la formation pour tel ou tel avion » a clarifié Tiena Coulibaly, tout en précisant que les ressources qu’ils ont, sont utilisées de manière judicieuse conformément à la loi.

Par rapport au troisième point qui est l’achat des avions qui ne volent pas, le ministre Coulibaly dira qu’il se peut qu’un avion soit cloué au sol pendant une semaine parce qu’il a indiqué le signal qu’une des pièces soit changée. Donc par prudence, il est conseillé dans ce cas d’espèce de limiter les vols de cet appareil. « Dire que nous avons acheté des avions qui sont tous cloués au sol, est complètement faux » a rassuré le ministre de la Défense et des Anciens Combattants.

Le dernier point évoqué par le ministre Tièna Coulibaly est relatif à l’accusation fomentée par Tiébilé Dramé, portant sur la réparation d’un avion à 5,8 milliards FCFA. Selon lui, le Mali a trois avions MI 24 de fabrication Russe, qui ont été achetés à l’état usagé. « Comme cela peut arriver, il y’a eu des réparations à faire. Et l’Etat à un contrat avec une société biélorusse qui a réparé deux des avions ici au Mali et le troisième est en réparation à l’usine en Géorgie qui va revenir en état presque neuf d’ici à la fin de l’année » a-t-il indiqué. Cela pour dire que ce n’est pas un seul avion à réparer, mais trois. « L’argent que nous payons, il y’a beaucoup plus que la simple réparation » a dit le ministre Tiena Coulibaly, tout en affirmant que lorsqu’on a le bon sens ces accusations ne tiennent pas.

Quant au ministre porte-parole du Gouvernement, lui a fait le point des décisions prises lors du Conseil des ministres, dont le décret convoquant le collège électoral de la présidentielle du 29 juillet. Il est aussi revenu sur la visite du président de la République dans la région de Ségou du 24 au 26 avril.

Par Jean joseph Konaté

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