En l’espace de deux jours, au moins 43 civils ont été tués dans la région de Ménaka. En effet, Le vendredi 27 avril 2018, 31 civils ont été assassinés à Wakassa près d'Infoukaretane, région de Ménaka. Un jour avant, le jeudi 26 avril 2018, 12 civils ont été froidement abattus par des hommes armés non identifiés qui ont fait irruption dans un campement à Aklaz, localité située à l'Est d'Anderamboukane, à Ménaka, vers la frontière entre le Mali et le Niger. Les 43 personnes tuées sont toutes de la communauté IDAKSAHAK.
Le Mouvement pour le Salut de l'Azawad( MSA) et le Groupe Autodéfense Imghads et Alliés (GATIA), deux groupes armés qui mènent une lutte commune contre le terrorisme dans la région de Ménaka, ont condamné « avec la plus grande fermeté les crimes de masse perpétrés par ces criminels sanguinaires, sans foi ni loi contre des populations civiles IDAKSAHAK sans défense .» « Le MSA lance un appel pressant aux gouvernements du Mali, du Niger afin qu’une initiative sérieuse soit engagée, en vue de mettre immédiatement fin aux crimes abominables qui sont commis.
Le MSA invite la division des droits de l'homme de la MINUSMA et les autres organisations de défense des droits de l'homme a mené des enquêtes pour situer les responsabilités. », a indiqué, le 27 avril 2018 dans un communiqué, le MSA. En début de mois, après la mort de 95 personnes dans des opérations de la coalition Gatia-MSA contre des terroristes dans la région, la Minusma avait dénoncé des « exécutions sommaires ». « Les populations civiles dans la région de Ménaka sont victimes de violations et abus des droits de l’homme », selon les responsables de la Minusma.