L’islam réglemente tous les aspects de la vie musulmane. Les trois principales sources de la loi islamique qui régissent et réglementent tous les aspects de la vie publique et privée d'un musulman sont le Coran, la sunna du Prophète et l’Ijtihad. L’Ijtihad est un terme de la jurisprudence islamique faisant référence à un raisonnement indépendant ou à l'exercice rigoureux de la faculté mentale d'un juriste pour trouver une solution à une question juridique. Ces lois concernent la prière, les interdictions, et tous les contrats et obligations qui surviennent dans la vie sociale tels que l'héritage, le mariage, le divorce, les punitions, les règles de la guerre et l'administration de l'Etat. La science de ces lois religieuses s'appelle fiqh et les experts juristes dans ce domaine sont appelés les fuqaha. Leurs interprétations sont mises en œuvre par les décisions appelées fatwa.
Ijtihad, ou l'exercice du jugement, est une source valable de lois islamiques dans les cas où le Coran et la sunna ne sont pas explicites. Mais l'exercice de ce jugement indépendant ne peut être laissé qu’entre les mains des érudits du Coran et de la sunna. Les quatre principales écoles de droit islamique portent le nom de leurs fondateurs et sont appelées les Hanafiyya, Malikiyya, Shafiyya et Hanbaliyya. La plupart des musulmans considèrent ces quatre écoles comme des sources crédibles d’interprétations de la loi islamique.
Le droit à l'héritage est bien défini dans l’islam; savoir qui a droit est donc important. Zina est définie comme un acte sexuel illégal. Lorsqu’un enfant est issu d’un acte de Zina, deux scénarios peuvent se présenter.
Si la mère est mariée, la garde de l’enfant doit être attribuée au mari, même si elle est certaine qu'il n'est pas le père biologique. Si le mari renie l'enfant, alors la garde de l'enfant doit être attribué à sa mère et non au père biologique. « La garde de l'enfant doit être attribué au mari et l'homme adultère ne mérite rien.» Rapporté par al-Bukhaari, 2053; Muslim, 1457. La majorité des savants pensent que la garde de l'enfant ne doit pas être attribuée à l'homme adultère, à moins que les rapports sexuels aient lieu dans le cadre d'un mariage. Dans de tels cas, l'enfant peut hériter de son père et le père peut hériter de son enfant.
Si la mère est célibataire, les savants ne sont pas unanimes quant à savoir qui doit avoir la garde de l’enfant: le père biologique, ou la mère. Il y a deux opinions divergentes. Un groupe de fuqaha pensent que dans cette situation, la mère doit avoir la garde de l’enfant même si le père biologique est connu. Un autre groupe de juristes pensent que la garde de l’enfant doit être attribuée au père biologique. Si la garde de l’enfant est attribuée à la mère, il doit porter le nom de la maman.
L’enfant né de la Zina ne doit pas être blâmé ou humilié pour les actions de ses parents comme stipulé dans le Coran : "Et nul porteur de fardeaux ne portera le fardeau d'autrui" [Faatir 35:18].
Chers Lecteurs,
Cet article est mon dernier article hebdomadaire. Je dois commencer un programme de doctorat qui demandera beaucoup de mon temps. Pour cette raison, je ne pourrai pas écrire des articles de qualité chaque semaine. Mais, je tacherai de publier de temps en temps quelques articles. Je remercie tous les lecteurs de InfoSept pour la confiance et les encouragements tout au long.
Amadou O. Wane