La communauté noire Kel Tamasheq/Ahishq demande sa prise en compte dans les commissions de mise œuvre de l’accord de paix et de réconciliation. Elle exige le respect de sa dignité en tant qu’entité de la nation malienne.
La communauté noire Kel Tamasheq, qui se dit marginalisée au nord du Mali au profit des autres communautés, a animé une conférence de presse samedi à la Maison de la presse. Aboubacrine Mohamed Cissé et ses camarades ont partagé avec les hommes de médias les conclusions de leur congrès constitutif qui a regroupé plus de 500 participants.
L’objectif de cette conférence, selon Almamoune Ag Almoustapha, secrétaire général de la CNKT, était de mettre à la disposition des médias et de l’ensemble du peuple malien deux documents issus du congrès constitutif du mouvement, notamment les déclarations communes et les recommandations.
“Halte à l’indifférence, à l’exclusion, au mépris, à la discrimination, à la stigmatisation d’où qu’ils viennent à l’endroit de la communauté”, est la substance de la déclaration. Elle dit non à la domination de couleur en ce 21è siècle, aux privilèges fondés sur la couleur de la peau, à la marginalisation voulue et entretenue depuis l’époque coloniale.
Le second document n’est autre que les recommandations que la communauté a formulées à l’endroit de l’Etat malien, des autres communautés du Mali, de la communauté internationale et des partenaires technique et financiers et à elle-même.
Il s’agit globalement de tenir compte de la spécificité de la communauté dans son ensemble en assurant la promotion de ses cadres aux fonctions supérieures de la République ainsi que l’emploi ou l’occupation des jeunes diplômés ou non diplômés à travers les projets de développement.
La CNKT exige d’être respectée dans sa dignité en tant qu’entité de la nation malienne tout en prônant l’union, la cohésion et d’œuvrer pour la liberté, la paix et la réconciliation entre les communautés.