S’il n’était pas si dangereux, on en ferait volontiers un personnage de roman. A 60 ans, Iyad Ag Ghali, à la tête des mouvements terroristes maliens affiliés à Al Qaïda (le GSIM), a vécu plusieurs vies. Fils d’un rebelle malien tué au début des années 60, il fut amateur de fêtes, de femmes et d’alcool avant d’être, dans les années 90, de toutes les révoltes touaregs. Auparavant, il s’était enrôlé en Libye dans la Légion islamique de Kadhafi puis au côté d’Arafat à Beyrouth au début des années 80.
Utilisé à plusieurs reprises par Bamako comme négociateur avec les djihadistes pour libérer des otages, il sera même de 2007 à 2010 conseiller consulaire du Mali à Djeddah (Arabie saoudite) : c’est là qu’il embrasse le fondamentalisme islamique. A la tête d’Ansar Dine, il finit par basculer dans le djihadisme.