C’était prévisible, la démission du 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, Hady Niangadou, de la Convergence pour le développement du Mali (Codem). Il a officialisé son départ le vendredi dernier et annonce la création de son propre mouvement politique.
C’est par une lettre de démission libellée en une phrase demandant au président du parti Housseini Amion Guindo dit Poulo, président de la Codem et aussi ministre de l’Education nationale, de bien vouloir accepter sa démission du parti, que l’opérateur économique Hady Niangadou annonce sa démission du parti de la quenouille. L’information a été donnée par le site d’information mali24.info avant d’être confirmée par plusieurs sources proches du député. Faut-il rappeler que c’est en 2013 qu’il a rejoint les rangs du parti de la Codem. Il s’est fait élire député en Commune II du district de Bamako sous les couleurs de ce parti, en alliance avec le RPM (Parti présidentiel). Il avait comme colistier le fils du président de la République, Karim Kéita.
Avant cette démission, il y a eu plusieurs clashs entre l’homme et la direction du parti. Cela de sa démission un non événement pour certains.
En effet, après les législatives de 2013, Hady Niangadou alias Djo Walaky s’est trouvé des affinités avec la famille présidentielle. A ce titre, il a tenté par plusieurs manœuvres de convaincre son parti à soutenir la candidature non encore déclarée du président de la République pour un second mandat. Ainsi, en juin dernier, lors d’une conférence de presse, il avait évoqué que la Codem allait soutenir IBK à la présidentielle. Aussitôt, le bureau exécutif de la Codem l’avait désavoué, annonçant une conférence nationale pour statuer sur une candidature interne ou un éventuel soutien à IBK.
Il a ensuite suspendu toutes ses activités au sein du parti pour manifester son mécontentement lors du dernier congrès qui a vu la mise en place du nouveau bureau exécutif.
Un peu avant l’officialisation de sa démission, l’intéressé avait annoncé sur sa page Facebook la création d’un mouvement politique. « Mouvement pour le Mali (MPM) : Rejoignez-nous pour un Mali émergent dans la paix et la cohésion sociale », a-t-il écrit sur sa page, accompagné de la carte du Mali où on voit trois châteaux.
Pour sûr, certains voient en ce départ un coup dur pour la Codem, car l’homme serait l’un des bailleurs de fonds incontestables du parti.