Ils sont ministres de la République. Ils émargent sur le budget national. Ils roulent en berline ou en 4X4 aux frais du contribuable. Ils sont noyés sous le poids des dossiers. Ils n’ont aucune initiative. Ils portent des lunettes fumées pour ne pas voir la misère qu’ils créent autour d’eux. Cette nouvelle rubrique est consacrée aux poids morts du gouvernement.
Pour cette parution, nous avons décidé de nous arrêter sur le cas d’une dame qui joue avec l’avenir du pays. Il s’agit d’Assétou Founé Samaké Migan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Appelée au gouvernement à cause d’un discours écrit par un tiers dont nous tairons volontairement le nom, elle est miraculeusement l’une des vétéranes du gouvernement. Sa longévité à ce poste est miracle pour une dame qui semble dépasser par le poids de sa charge.
Etre une bonne lectrice de discours écrit par un tiers est une chose, se montrer à la hauteur de l’enseignement supérieur en est une autre.
Jamais, de mémoire de Maliens, l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique n se sont portés aussi mal que sous le règne de cette dame. Issue du domaine de la recherche, cette ministre n’est même pas capable de faire ‘‘le m’as-tu vu’’ que font certains de ses collègues. Le folklore télévisé des autres membres du gouvernement, elle n’est pas en mesure de le copier.
Les règlements de compte avec des anciens collègues, des mutations arbitraires, des disfonctionnements à tous les niveaux, l’arrêt des cours dans certaines universités créées à l’emporte pièces, entre autres. Voici le quotidien de l’Enseignement supérieur.
Dans ce tohu-bohu et ce bazar qu’elle crée, elle se retrouve elle-même noyer jusqu’au cou sans perspective aucune.
A ce jour, il y a des facultés dont les étudiants n’ont jamais pris une heure de cours. Et pour cause, l’incolore ministre ne sait pas où donné de la tête. Car, les responsables qu’elle a choisis à la tête de ces facultés n’ont aucune idée du fonctionnement ou de l’organisation des grandes écoles du Mali.
Aussi, la dame submergée par les dossiers, n’est jamais parvenue à avoir une idée claire pour l’élaboration d’une politique nationale pour la recherche scientifique tout comme pour l’enseignement supérieur. Elle patauge. Elle dandine et s’embourbe dans ses propres erreurs. Le climat délétère qui prévaut au sein de son département et au niveau des facultés en disent long.
Le temps de savourer l’air conditionné de la berline noire et d’appeler sa teinturière, les centaines de bacheliers de la promotion 2017-2018 continuent de compter les jours.
Assétou Founé, quoi qu’elle soit une chercheuse, constitue une grande plaie dans le gouvernement. Son inactivité et son inefficacité torpillent les efforts des plus hautes autorités de redorer le blason de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Elle est tellement inactive qu’on oublie parfois qu’elle est membre du gouvernement.
Madame la ministre incolore, inodore et sans saveur joue avec l’avenir du pays. Pour la relève, il y a péril en la demeure.