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L’Essor N° 17438 du 22/5/2013

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Le président Dioncounda Traoré à la Commission de Dialogue et de Réconciliation : « le peuple malien compte sur vous »
Publié le jeudi 23 mai 2013  |  L’Essor


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Visite du président Dioncounda Traoré à la commission dialogue et réconciliation
Mercredi 22 mai 2013. Koulouba. Le président Dioncounda Traoré a échangé avec la commission dialogue et réconciliation


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Après l’épisode de la controverse née du choix de ses membres, la Commission est désormais bien installée et le travail a commencé

Le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, était hier au siège de la Commission de Dialogue et de Réconciliation. La Commission créée pour une durée de deux ans et qui a pour mission de rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes, a pris ses quartiers dans les anciens locaux du ministère de la Santé à Koulouba.

En se rendant aux bureaux de la structure dirigée par Mohamed Salia Sokona, le président de la République par intérim contribue sans doute à renforcer la crédibilité d’une instance dont la composition avait fait l’objet de sévères critiques par des associations. Heureusement, la page de la controverse semble désormais tournée.

Hier aux environs de 11 heures, un petit comité d’accueil attendait la délégation présidentielle à l’entrée principale. Mais celle-ci est arrivée par la porte secondaire et … à pied. Il faut préciser que le siège de la Commission est voisin du palais de Koulouba où se tenait le Conseil des ministres. Le président de la République par intérim en costume sombre sortait de la session du Conseil dont il venait de présider les travaux. Il était accompagné du secrétaire général de la Présidence, Ousmane Sy, et de quelques collaborateurs.

Au seuil du portail principal, le président de la Commission accueille le visiteur de marque. Après quelques minutes passées dans le bureau flambant neuf de Mohamed Salia Sokona situé à l’étage, le président Traoré rejoint les 30 commissaires dans la salle de conférence, au rez-de-chaussée.

A l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment, tout est refait avec un grand soin offrant ainsi aux « 33 sages » un cadre de travail assaini et relativement confortable. Il faut dire que sur le plan des équipements, la CDR n’a pas à se plaindre : matériel informatique de dernière génération, consommables et véhicules neufs ont été mis à sa disposition pour réussir une mission plutôt dantesque.

La visite de Dioncounda Traoré peut être vue comme un signal de soutien et d’encouragement. Il ne tardera pas à le dire lui-même. Mais avant, c’est Mohamed Salia Sokona qui a fait part de toute sa satisfaction de recevoir le chef de l’Etat dans ses locaux.

« Cela témoigne à suffisance de l’importance que vous accordez à cette structure », lui a dit le président de la CDR en assurant que le travail a bel et bien commencé. Les premières activités, explique-t-il, ont consisté à organiser un séminaire de formation des commissaires sur les objectifs et les missions de la commission. Cette activité lui paraît fondamentale car « les commissaires doivent être bien outillés sur leurs missions».

Ensuite, un règlement intérieur a été rédigé et validé à l’interne. « Ceci était des préalables », a poursuivi Sokona qui a promis que ses équipes se rendront dans toutes les régions pour se présenter aux populations. Mais l’urgence, de son point de vue, est de doter la commission d’un programme de travail bien défini.

Le président Traoré a exprimé en retour, toute sa satisfaction de constater que la CDR est bien installée et suffisamment équipée. Il a réaffirmé sa détermination à réussir le pari de la paix. C’est cela justement le rôle de cette commission. En effet, la CDR est chargée, entre autres missions, de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation, d’identifier les groupes armés éligibles au dialogue conformément à la Feuille de route pour la Transition et d’enregistrer les cas de violations des droits de l’homme commis dans le pays du début des hostilités jusqu’à la reconquête totale du territoire national.

Elle doit également proposer les moyens de toute nature susceptibles de contribuer à surmonter les traumatismes subis par les victimes avant d’identifier et faire des propositions pour la réalisation des actions destinées à renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale.

Le professeur Traoré a aussi notifié aux animateurs de cette commission que leur mission est très importante et qu’il leur est demandé du courage et un don de soi. Il a évoqué, de passage, le malentendu que le choix des commissaires a suscité. Aujourd’hui, assure Dioncounda Traoré, les Maliens ont compris l’importance de cette commission. Pour lui, tout ce qui vient d’arriver à notre pays nous enseigne qu’il faut consolider l’unité nationale. Et d’ajouter que lorsque l’on parle d’unité, il s’agit de faire en sorte que toutes les ethnies acceptent de vivre ensemble. « Un peuple qui n’est pas réconcilié avec lui-même ne peut pas constituer une nation », a prêché le président de la République par intérim qui a également conseillé la patience et le sens de l’écoute.

Le chef de l’Etat a aussi insisté sur le devoir de résultat qu’a la Commission avant de promettre son soutien total à toutes les initiatives de la structure. « Le peuple malien compte sur vous » a-t-il lancé aux commissaires au terme d’une brève mais instructive visite.

A. M. CISSE

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