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Volets défense et sécurité de l’accord: SBM exige un plan d’action
Publié le mercredi 2 mai 2018  |  Info Matin
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© aBamako.com par A S
Passation des pouvoirs à la primature
Bamako, le 02 janvier 2018 la Passation des pouvoirs à la primature entre Boubèye Maïga et Abdoulaye Idrissa Maiga
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La sécurisation des régions du Nord ; la sécurisation des élections ; et, les modalités d’application de l’article 30 de l’Accord pour la paix et la réconciliation, tel était le propos de l’Atelier sur les aspects de défense et de sécurité de la Feuille de route pour la mise en œuvre du chronogramme d’actions prioritaires endossé par la 23e Session du Comité de suivi de l’Accord (CSA) qui s’est déroulé à l’hôtel de l’Amitié du jeudi au samedi dernier.

Pour marquer l’intérêt du Gouvernement pour ces assises, le Premier ministre Soumeylou Boubeye MAIGA, était, vendredi dernier, face aux participants pour délivrer le message qui lui tient à cœur.
Campant le décor, il a félicité les participants (Commission nationale du DDR, Commission nationale d’intégration, Commandement militaire, représentants des Mouvements signataires) pour la tenue de cet atelier qui, il y a quelques semaines, était de l’ordre de l’impossible. Toute chose qui atteste des avancées notoires et qui consolide les relations de confiance entre Parties signataires. À en croire SBM, il ne pouvait du reste en être autrement, puisque nous sommes tous des Maliens.
Rentrant dans le vif du sujet, le Chef du Gouvernement a souligné la sensibilité des volets défense et sécurité dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Toutefois, a-t-il martelé : « cet atelier doit aboutir à un Plan d’action. Je veux des propositions concrètes, pas des recommandations ». Pour être clair, SBM ne pouvait l’être davantage. Cela prendra le temps qu’il faudra, mais il ne sera pas question de clôturer l’Atelier sans des propositions concrètes, a-t-il prévenu.
Ayant exprimé ses attentes, le PM a assigné un double objectif à l’atelier : la sécurisation des régions du Nord et des populations en général ; et la sécurisation des élections.
Il a demandé d’élargir le travail à l’article 30 de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger qui stipule : ‘’les Parties conviennent de la mise en place, en tant que de besoin, d’unités spéciales aux fins de lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée’’. Il a mis l’accent sur l’inclusivité de ces unités sous le commandement de l’État-major général des Armées.
Pour SBM, la preuve est faite que nous sommes tous de ce pays. Concrètement, a-t-il mis en exergue, depuis sa visite à Gao, Kidal, Tombouctou, on ne parle plus de Kidal. Kidal n’est plus un problème, a-t-il dit en substance. Aussi, a-t-il encouragé à mettre à profit cette opportunité pour avancer dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Selon le Premier ministre Soumeylou Boubeye MAIGA, après un diagnostic qui a été fait de la situation sécuritaire, l’heure est à la recherche de solutions et non plus à l’identification des problèmes.
Il a mis l’accent sur la vocation inclusive de l’Atelier, en faisant savoir que même les groupes qui ont été créés çà et là, après leur désarment, pourront bénéficier du recrutement, pour certains de leurs membres. Cela, pour que de moins en moins de gens soient armés.
C’est sur des bases objectives que le PM a fait une telle annonce. En effet, a-t-il indiqué, au regard de la taille du territoire, le Mali a besoin de plus d’effectifs. De ce fait, a-t-il dit : « nous ne nous fixons pas de limite, en matière de ressources humaines ».
En terminant, le Chef du Gouvernement a invité les participants à la franchise dans les débats, tout en leur apportant le soutien du Président Ibrahim Boubacar KEITA, du Gouvernement et de l’ensemble du peuple malien.

De l’électricité dans l’air
Cependant, au cœur de cette prévenance, le dicton qui dit : «il n’est pire eau que celle qui dort» trouve toute sa place. Et pour cause, cet atelier a débuté dans une ambiance électrique. En cause, la situation de ceux qui avaient quitté l’Armée, pour diverses raisons, et qui doivent revenir. Le point d’achoppement étant : quels seront leurs grades, après leur réintégration ? L’Accord prévoit qu’ils seront réintégrés avec au moins le grade qu’ils avaient au moment de partir. C’est ce ‘’au moins’’ qui semble avoir mis en appétit certains Mouvements signataires qui exigent des avancements comme leurs anciens compagnons qui sont restés sous le drapeau. Mieux, pour leur retour dans la famille Armée, ils exigent des allocations d’installation.
Comme on pouvait s’y attendre, ces exigences sont en butte à une forte résistance de la part de la hiérarchie militaire qui ne tarit pas d’objections.
C’est donc des discussions chaudes qui ont eu lieu ce week-end, donnant raison au PM qui parlait, à l’entame de ses propos, de la sensibilité des questions de défense et de sécurité dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Au terme des travaux, les propositions faites seront soumises à validation.

Par Bertin DAKOUO

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