La récente prorogation de six mois du mandat du Comité de Normalisation, en charge des destinées du football malien, depuis janvier dernier, n’a pas manqué de susciter l’ire de maints protagonistes acteurs du football malien, en l’occurrence le camp de Mamoutou TOURE dit Bavieux, qui voit s’éloigner de plus en plus le fauteuil fédéral qu’il avait gagné en octobre dernier et que la FIFA lui avait ravi en instituant le CONOR. Pour autant, l’initiative n’en a pas moins fait des heureux, le camp des frondeurs, qui se voient ainsi accorder ce qu’ils n’ont et ne pouvaient guère avoir dans les urnes fédérales : la main mise sur le football malien.
Une prorogation controversée
Mais déjà, la prorogation en elle-même pose problème en ce sens qu’elle jure avec les principes de la FIFA. En effet, on l’oublie souvent, la FIFA elle-même préfère se passer d’un comité de normalisation, tant que les acteurs concernés peuvent parvenir à des solutions entre eux-mêmes. Mieux, la FIFA, jalouse de l’indépendance de ses associations membres, éprouve une sainte horreur des structures dans lesquelles elle est obligée de s’allier aux Etats. En l’occurrence, le principe même d’un comité de normalisation amène à une association entre la FIFA et les départements des sports des pays où l’initiative est appliquée, donc une collaboration avec les pouvoirs politiques en place. Pour souligner ainsi davantage la méfiance de l’instance internationale du football, dans le cas malien et au vu de l’ampleur de la crise, elle avait estimé que quatre mois étaient largement suffisants pour opérer les redressements nécessaires et tenir de nouvelles élection fédérales.
Aussi, est-il difficile de justifier cette générosité d’une manne de six autres mois, quand on sait que l’actuel Comité transitoire du football malien avait déjà accompli la quasi-totalité des termes de sa mission, hormis la seule élection de l’instance dirigeante, un comité exécutif, qui en était la conclusion. En réalité, quand bien même la présidente du CONOR s’en défende, elle a bel et bien sollicité cette prorogation auprès d’une FIFA si bien disposée que Veron Mosengo-Omba, le Directeur des associations qui est venu l’officialiser, n’a même pas pris la peine d’avertir, à travers les dirigeants actuels de la FEMAFOOT, les autorités maliennes en l’occurrence le Ministre des Sports Jean-Claude SIDIBE, pourtant partenaire de la FIFA dans la mise en place du CONOR.
Mieux, la demande de prorogation de Mme DAOU est intervenue après que le Ministre SIDIBE ait signifié, dans une lettre officielle adressée à la Présidente du CONOR et ce dès le 25 avril dernier, que le comité de normalisation actuel était tenu d’organiser les élections fédérales dès cette fin avril. En somme, avec sa demande la présidente du CONOR a glissé une peau de banane sous le pied de Jean-Claude qui, s’il refuse cette prorogation de six mois décidée par la FIFA, risque de se retrouver dans une confrontation avec l’instance dirigeante du football internationale. Or, la normalisation a pour but l’apaisement et non l’affrontement.
La prorogation, qui plus est de 6 mois supplémentaires, n’a aucun fondement juridique encore moins pratique puisque le statu quo ante demeure depuis les assises fédérales d’octobre 2017 : il y a clairement, depuis octobre dernier, deux camps rivaux et ce sont les mêmes qui, théoriquement, auraient dû croiser le fer déjà cette fin avril, si la FIFA n’avait pas mis le pied dans le plat.
Des règlements de compte en cours
Dans un passé récent, il a été souligné ailleurs que vue sous l’angle des personnalités choisies pour animer le CONOR, la balance de la transition du football malien paraissait nettement déséquilibrée en faveur du camp Bavieux. Et de fait, la neutralité ne semble pas la vertu la mieux partagée en ce moment au sein de l’instance transitoire du football national quand il faut y ajouter l’appui de la FIFA, comme on l’a souligné plus haut. Plusieurs cadres ont été victimes d’exclusion voire de renvoi depuis l’avènement du CONOR.
Déjà, le CONOR a montré les couleurs, en éjectant systématiquement les cadres techniques qui avaient été retenus sous le mandat précédent pour s’occuper des différentes catégories. Pour parvenir à la mise à l’écart de ces techniciens, le bras séculier a été le sélectionneur national intérimaire Mohamed MAGASSOUBA. Ainsi, dans la politique de développement du football, dont justement s’occupait l’actuel coach, le principe était de laisser un technicien et son équipe évoluer jusqu’en catégorie supérieure. Par exemple, après l’équipée victorieuse de Jonas KOMLAN avec les cadets, c’est l’ancien international Soumaïla COULIBALY qui devait remonter en catégorie cadette avec ses minimes dont il avait la charge depuis deux ans et qu’il avait réussi à modeler pour obtenir une équipe homogène dont il connaissait toutes les particularités. Pourtant, l’ancienne gloire a été écartée pour suspicion djolibiste (Soumaïla a fait les beaux jours des rouges de Bamako), une qualité que Samdjèman a en sainte horreur. Or, Mahamadou Samaké dit Samdjèman, l’ancien président du Stade et véritable maître à penser du CONOR, estime qu’il a encore à solder les comptes de son éjection de la présidence de Hérémakono, depuis pourtant sous le régime de ATT. Il s’est déjà illustré à travers ses récentes prises de position notamment en faveur du Ministre GUINDO et de l’Etat contre la FEMAFOOT lors de la crise de la dissolution de mars et avril 2017.
L’éjection planifiée de Bavieux
En réalité, la prorogation du mandat du CONOR n’a rien du hasard. Une autre mission est en cours de préparation : il s’agit de la mise en place de ligues régionales dans les deux nouvelles régions de Taoudénit et de Ménaka. Dans la dynamique actuelle, rien ne s’opposera à l’accomplissement de cette mission, car il s’agit bien de deux régions administratives et personne ne peut contester le fait qu’elles aient droit à une ligue régionale de football chacune. A moins de vouloir les exclure de la communauté nationale, un argument de chantage certes éculé, mais qui est toujours resservi en toute occasion au Mali et qui, malheureusement, fait toujours mouche.
Avec l’inversion des tendances en cours dans les deux ligues de Kayes et de Ségou, à travers le retour respectivement de Cheick KANTE et de Mamadou SOW, les frondeurs ajoutent ces deux ligues régionales aux trois ligues (Tombouctou, Gao et Kidal) déjà acquises et sont en pôle position pour rafler la mise à Taoudénit et Ménaka, ce qui leur fera sept ligues.
Car il ne faut pas se tromper, le temps jusqu’en octobre prochain est très long qui offre beaucoup d’opportunités pour inverser les tendances à l’interne à Kayes et à Ségou. Le chiffre mathématique des 13 clubs de ligue 1 et des 39 voix obtenues, à l’issue des dernières élections d’octobre dernier, n’est plus que théorique et sous peu, cela n’aura plus de base solide. Et pour cause, avec la précarité du président de la ligue de Sikasso et la fragilité quant à la personnalité de celui de Mopti, les perspectives paraissent assez sombres pour le camp de Bavieux.
L’évidence est que les cartes sont rebattues et les conditions ne seront pas les mêmes que celles d’octobre 2017. La réalité est que le CONOR est en passe de réussir sa mission : exclure le camp Bavieux du jeu et servir le comité exécutif sur un plateau d’argent aux frondeurs. Peu importe celui ou ceux qui tirent les ficelles de ce jeu de plus en trouble, il reste que les acteurs du football national impuissants à un véritable hold-up sur le football au détriment de la légitimité réelle de ceux-là qui ont apporté quelques succès notables à un football malien bien en peine depuis des décennies.
La victoire par l’usure
Par ailleurs, avec cette prorogation, le boycott des compétitions organisées par le CONOR sous prétexte que l’instance n’a pas légitimité à organiser des compétitions, tombe à l’eau. Les acteurs dirigeants des clubs peuvent-ils maintenir cette position jusqu’en octobre, soit pratiquement un an sans compétition ? A moins de sacrifier durablement toute compétitivité des footballeurs maliens, les acteurs seront obligés de descendre dans les arènes apprêtées par le CONOR, car l’instance transitoire a déjà déclaré qu’elle ne sait pas ce qu’elle va organiser, championnat ou coupe nationale. La pratique et les méthodes du CONOR ne finiront pas emporter la résistance de toutes les volontés bien disposées à restaurer la légitimité du football national.
A terme, mais on ignore quand, la normalisation pourrait instaurer la légalité d’un comité exécutif, car toute légalité des associations membres émane de la FIFA. Mais dans le cas malien, faire rimer la légalité et la légitimité qui est la reconnaissance du public sportif, relèverait d’une gageure. On pourrait s’en passer puisque visiblement au Mali, les acteurs, à l’image de Samdjèman, ont des agendas personnels exécutés en termes de règlements de comptes personnels comme on le voit aujourd’hui à travers plusieurs décisions.
Une chose est claire, comme nous l’avons dit ailleurs, le CONOR apportera peut-être la légalité, mais l’apaisement nécessaire. Loin s’en faut à cette allure !
Kamba Sékou Traoré.
Carton rouge
Le CONOR !
Le monde du football malien est resté sans mot ce vendredi 27 avril 2018 au siège du CONOR à la fédération malienne de football sise à l’ACI 2000, nous avons tous cru un autre poison d’avril, mais quand on a vu Veron OMBA accompagné de Mme Dao Fatoumata Guindo présidente du Comité de Normalisation du Football Malien, annonçant une prorogation de 6 mois, le ciel s’est assombrie sur notre sport roi. Et jusqu’ à quand, personne ne pourra dire, mais une chose est sure la présidente du CONOR n’a plus de soutien ni au niveau des deux clans qui s’opposent dans la crise que secoue notre football, pis la presse sportive malienne qui soupçonne Mme Daou Fatoumata Guindo de gouter au gout des hôtels de luxe, des voyages business classe et des sommes sonnantes et trébuchante de la FIFA a demander une prolongation de son mandat.
Elle a eu le soutien du monde du football malien pendant les 3 mois et 20 jours du fait qu’elle n’est pas issue du monde du football malien et en plus que c’est comité mis en place par la FIFA et cette période elle a été soutenue, accompagner, mais aussi aider par le monde sportif qui n’avait d’autre choix que d’accepter cette période pour le bonheur de notre football. Elle avait pour mission, d’après le chronogramme de la FIFA d’organiser et surtout régler les ligues de football là où il y avait des problèmes et cette mission, a été très bien régler et d’après elle-même, tout est fin prêt pour partir aux élections. Mais surprise, ce vendredi saint a été transformé en vendredi noir comme en mars 1991 quand le régime de Moussa Traoré tirait sur les enfants qui a occasionné sa chute. Cette fois, c’est Mme Daou Fatoumata Guindo qui a pris gout aux voyages de busines classe et autres hôtels cinq étoiles tout en oubliant que l’avenir du football malien réside à l’organisation de cette élection au niveau du comité exécutif de la Femafoot , au lieu de cela, de magouille en magouille avec en tête de participer à la coupe du monde Russie 2018, elle a demandé et obtenu la prolongation de son mandat en complicité avec Veron OMBA son complice et celui qui veut vendre la voie des élections aux Américains le 13 juin prochain en Russie . Le football malien est dans la merde de Donald Trump et la FIFA.
Diakaridia CAMARA
Source : Infos Sport
Football Malien
Le CONOR et la FIFA enterrent le football malien !
“Nous savons tous que la finalité ou l’épilogue du CONOR est d’organiser des élections libres, transparentes dans le respect des statuts tant de la FIFA que ceux de la CAF. Mais pour cela, certains préalables doivent être exécutés notamment l’audit judiciaire, la révision des statuts sans oublier une chose très importante qui est que tous les candidats doivent passer le contrôle d’intégrité. De ce qui précède, la FIFA, plus précisément son Comité d’Urgence a décidé de prolonger le mandat du CONOR jusqu’en octobre 2018 afin que ces préalables puissent être exécutés avant la tenue d’une assemblée générale élective” Voici les propos de l’homme qu’on peut qualifier désormais le problème du football malien lors de sa déclaration au siège de la Fédération Malienne de football monsieur Veron Mosengo-Omba dans un silence de cimetière.
Rien ne justifie cette prolongation !
Ils ont imposé un Comté de Normalisation de trois moi avec pour objectif de régler les problèmes dans les ligues là, ou il y avait des problèmes et faire en sorte que les délégués sont choisi et qu’ils sont appelés à voter lors de l’Assemblée générale élective. Donc en claire 3 mois et 20 jours suffisaient pour régler ce problème, mais pour quelqu’un qui s’habitue aux voyages et aux hôtels 5 étoiles, pourquoi ne pas négliger certains détails et faire en sorte que le mandat de 3 mois en plus de cela ajouté 6 mois de bonus, vraiment c’est ridicule et on joue avec l’avenir des enfants et Veron OMBA s’en fiche. Cette situation continue et va continuer à accentuer la crise au niveau du football malien, du fait que ce ne sont plus entre acteurs maliens mais, c’est la FIFA qui veut mettre du désordre en refusant d’aller aux élections. En clair pour mettre encore de l’huile sur le feu, la présidente veut organiser le championnat et les clubs dans son ensemble disent niet et pire qui va donner de l’argent pour financer ce championnat quand la Fifa dit de ne s’occuper que du salaire et des urgences au niveau de la Femafoot. Cette situation qu’en pense Mahamadou Samaké dit Sam, quand pense maitre Mamadou Gaoussou Diarra et surtout ont-ils mesuré les dégâts de cette prolongation inétendue et qui fait pourrir le climat sportif d’avantage.
Le CONOR contre tous et tous contre le CONOR !
En imposant une prolongation sans l’avis du ministre des sports qui, avait écrit au paravent pour demander la tenue des élections avant le 30 juin, pour éviter que la période ne coïncide avec les élections générales prévue au Mali en juillet et octobre et c’est cette date que la FIFA choisit pour la Femafoot avec un risque très élevé d’embrassement. Cette prolongation est faite sans l’avis du ministre des sports et sans l’avis aussi des deux parties. Et ce qui fait que Mme la présidente du CONOR a pris un risque très élevé avec surtout trois fronts contre elle et son bureau du fait qu’elle doit s’amuser les conséquences seule et avec sans le département des sports. Du fait que le ministre n’était même pas informer de la présence du représentant de la fifa et comme cela puisse être bizarre, Veron OMBA est venu seul et c’est là toute la question, le Mali est devenu un non man sland de la FIFA et on joue, on fait ce qu’on veut sans consulter qui que ce soit. Et le monde sportif n’acceptera pas !