La coordinatrice régionale, Mme Touré Diahara Haïdara claque la porte et rejoint le RPM, entrainant avec elle, une trentaine de personnes et les clubs et associations de soutien qu’elle dirige
Rato Moto
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Un coup dur pour le parti de la poignée de main, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) qui vient d’enregistrer une vague de démissions, pas des moindres, à Tombouctou. La coordinatrice régionale de Tombouctou, non moins conseillère communale et membre influente du bureau exécutif national du parti, Mme Touré Diahara Haïdara a fait ses valises pour rejoindre le Rassemblement pour le Mali (RPM), du coup, entrainant avec elle, une trentaine de personnes. Elle entraine également avec elle, les clubs et associations de soutien qu’elle dirige.
Considérée comme l’une des plus proches du président du parti, Soumaïla Cissé dès la création de l’URD, Mme Touré Diahara Haïdara, l'un des membres du BPN du parti, a été le premier à ouvrir le bal de cette démission collective. Elle a rapidement été suivie par deux autres secrétaires à l’organisation avant l’élévation du ton du diapason. Les démissionnaires, la plupart des femmes cadres de la coordination régionale du parti, n'en commentent pas trop sur les raisons de leur départ qui intervient à seulement trois mois de la prochaine élection présidentielle. Toutefois, il est permis de commenter que cette situation fait suite à une crise interne mal gérée au sein du parti du mal à serrer sa poignée de main.
Pour l’instant, Mme Touré Diahara Haïdara que nous avons rencontrée, le mardi 1er mai, nous parle de convictions personnelles et de réelles motivations pour soutenir le Président IBK pour, dit-elle, les actes positifs qu’il a posés dans son premier quinquennat. « IBK, c’est le candidat idéal en 2018, c’est pourquoi j’ai démissionné de toutes les structures et instances du parti URD au profit du RPM», précise-t-elle. Selon elle, cette adhésion est aussi tout un symbole car, en venant au RPM, elle dit n’avoir que rejoint sa famille.
Il est à souligner que ce ralliement de la dame Diahara Haïdara au RPM ouvre donc une crise profonde au sein de l’URD, coordination de Tombouctou, et un coup d’éclat pour le parti au pouvoir. En effet, la coordinatrice a été une icône du parti depuis sa création. Très engagée derrière Soumaïla Cissé, depuis son jeune âge, Mme Touré Diahara Haïdara affectueusement appelée Dia Cheïchna a été sollicitée, dès son âge de la majorité, d’être la secrétaire générale des femmes URD de Tombouctou, comme pour dire que « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».
Un modèle de femmes engagées en politique. Après ce mandat, elle a été successivement présidente des femmes de la section de Tombouctou et vice-présidente au bureau national de l’union des femmes de l’URD. A la suite du premier congrès du parti, elle a été secrétaire aux relations extérieures du bureau national des femmes. Elle a son actif, deux mandats de présidence du comité des femmes URD de Tombouctou.
Jusqu’à sa démission, elle était vice-présidente de l’UF-URD au niveau national et 5ème secrétaire à l’organisation du bureau exécutif national de l’URD. Conseillère communale élue à la commune urbaine de Tombouctou, Mme Touré Diahara Haïdara est également la présidente de la commission de jumelage de la mairie de Tombouctou. Elle a, sous son leadership, des clubs et associations de soutien dans sa localité. Décidemment, Dia Cheïchna est une femme politique à enjeu réel.