PARIS - La France a condamné jeudi avec la plus grande fermeté les attentats perpétrés dans le nord du Niger contre un camp militaire à Agadez et un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit, qui ont fait au moins dix morts selon une source occidentale.
"La France condamne avec la plus grande fermeté les attentats qui ont visé ce matin l’armée nigérienne à Agadez et un site minier exploité par Areva à Arlit", a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Philippe Lalliot en présentant ses condoléances "aux familles des personnes décédées".
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a assuré son homologue nigérien de "la pleine solidarité de la France avec les autorités nigériennes dans la lutte contre les groupes terroristes", a poursuivi M. Lalliot.
"Nous appelons les Français présents au Niger à suivre les consignes de prudence qui leur sont passées", a-t-il ajouté.
Un double attentat à la voiture piégée a visé jeudi dans le nord du Niger un camp militaire à Agadez et un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit.
Selon une source occidentale, au moins dix personnes ont été tuées à Agadez. L’attaque d’Arlit a fait un mort --le kamikaze-- et, selon le groupe Areva, 13 blessés nigériens parmi les travailleurs.
Il s’agit des premiers attentats du genre dans l’histoire de ce pays pauvre et sahélien, engagé depuis début 2013 au Mali voisin, aux côtés de troupes françaises et africaines, contre des mouvements jihadistes.
Paris a rehaussé son niveau d’alerte dans la zone sahélienne et moyen-orientale suite à cette intervention, et établi un programme de sécurisation de ses ambassades pour 20 millions d’euros.
Le Niger a subi ces dernières années plusieurs attaques et enlèvements perpétrés par des groupes islamistes, notamment dans le nord du pays.
Sept employés d’Areva et d’un sous-traitant avaient été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit par Al-Quaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Quatre Français, Daniel Larribe, Thierry Dole, Marc Féret et Pierre Legrand, restent aux mains de leurs ravisseurs.