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Mali: escalade de violences au Mali dans la zone de Ménaka
Publié le jeudi 3 mai 2018  |  RFI
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© RFI par DR
Un combattant du Mujao monte la garde près de l`aéroport de Gao
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Par communiqués interposés, groupes armés et représentants de communautés touaregs, daoussahak et peules dénoncent des exactions contre des civils et font états de plusieurs dizaines de morts. Dernière attaque en date : le 1er mai, 17 personnes seraient mortes dans la commune de Menaka. Que sait-on des assaillants ? Quelle est la situation sur place ?
Pour les Touaregs du MSA et du Gatia, l'attaque du 1er mai est à imputer aux terroristes de l'Etat islamique pour le Grand Sahara. Dans un communiqué, les deux organisations parlent d'exécutions sommaires, de personnes brûlées vives.

Des exactions présumées qui font suite à une autre attaque imputée aux terroristes, les 26 et 27 avril, contre des camps touaregs de la communauté daoussahak à Aklaz et Awakassa. Au moins 47 personnes seraient mortes.

Dans un communiqué, la Minusma promet une enquête sur place pour établir des responsabilités et déplore une situation qui aggrave les tensions, historiques entre communautés locales. En effet au sein de l'Etat islamique pour le Grand Sahara, même si toutes les communautés sont représentées, les Peuls sont majoritaires.

Or en parallèle, les communautés peules surtout au nord de Tillabery au Niger voisin accusent le MSA et le Gatia d'être à l'origine de plusieurs attaques qui auraient coûté la vie à des dizaines de civils en particulier depuis la fin du mois de mars et là aussi, entre le 26 et 28 avril. Ils dénoncent des amalgames et des règlements de comptes sous prétexte de lutte antiterroriste.

Finalement, difficile de dire si ces attaques sont le fait de terroristes ou d'un cercle vicieux de représailles entre communautés. Alpha Oumar Ba-Konaré, peul et président de Kisal, observatoire des droits humains, analyse la situation : « Il y a eu des morts civils des deux côtés. Ca c'est indéniable. Il y a des tombes, il y a aussi des images, des témoignages de réfugiés, côté peuls nigériens. Côté Daoussahak, malien également, on a des images des morts, des témoignages accablants, sur ce que les victimes ont vécu.
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