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Pour manque de transparence dans la gestion de la commune urbaine de Koulikoro : Le Collectif des conseillers épingle le maire URD
Publié le jeudi 3 mai 2018  |  Le 22 Septembre
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Il a saisi les autorités compétentes pour toutes les derives qui ont cours dans cette commune sans que le maire daigne l”ver le petit doigt. Le népotisme dans la passation illégale des marchés, le gaspillage des ressources financières et la gestion obscure du foncier sont entre autres, les failles qui entassent le bon fonctionnement de la marie de Koulikoro.

Face au refus du maire d’apporter des éclairages contre toutes les derives qui ont cours dans leur commune, le Collectif des conseillers pour la transparence a saisi les autorités compétentes en la matière à travers des correspondances. Ainsi, dans une lettre N0 005 adressée au gouverneur de la région, le Collectif a demandé que les services de contrôle de l’Etat mènent une enquête, afin de constater par eux-mêmes les graves irrégularités et de prendre les sanctions qui s’imposent. De ces faits, il s’agit de la subvention d’un montant de 8 millions de FCFA, accordée par l’ANICT. Sans une mise en concurrence, le maire a attribué un marché gré à gré à son frère Mohamed Diarra, pour la construction d’un bâtiment inadapté et surévalué. Sachant bien que celui-ci constitue une surcharge pour la commune (sous-titre 12, chapitre 121 du compte administratif 2017).

Aussi, pour les marchés afférents au curage de caniveaux de la ville, des sociétés de traitance ont fait des décaissements des deux premières tranches d’un montant de 4 141 800 et 11362 802 F CFA, sans pourtant être soumises à des devis estimatifs et appels d’offres. Ces sociétés sont des patrimoines des proches du maire. La société dénommée « Jama jigui » est gérée par un employé du maire, en la personne de Boubacar Guindo dit Igrè. Quant à la « GIE Sanuya », elle est la propriété du jeune frère du maire. La 3ème entreprise concernée par cette sale affaire est « Dugu Jeya » de Fousseyni Traoré, reconnu comme vendeur d’habits. Les structures tributaires de ces marchés ont fait une sous-traitance à des entreprises qui se sont chargées de leur exécution sur le terrain.

S’agissant du foncier, le maire s’est passé de l’avis de la commission domaniale et du Conseil communal pour procéder à la vente d’au moins de 645 lots pour un montant de 51 617 000 FCFA. Ces portions de terre ont été attribuées à des personnes sur la base de la seule volonté du maire. Au regard de ces spéculations foncières à outrance, la Cité de Méguétan est devenue l’une des plus grandes villes en matière de spéculation foncière avec un laisser-aller, sans aucune inquiétude. Pour ce même problème foncier, des contentieux ont été gérés à « l’amiable » moyennant l’octroi de 36 lots à une famille Dolo et l’octroi de 57 lots à certaines autorités traditionnelles à « Wèrèda-Koulikoro Ba », sans délibération du Conseil communal.

Quant au lotissement du quartier de « Bakaribougou », les populations ont demandé une enveloppe globale dépassant les 25 000 000 de FCFA. Celle-ci n’apparaît nulle part dans les comptes. De cette somme, un montant de 9 440 000 francs F CFA ont été octroyés à une société appelée « Topo Domandji » sans appel à concurrence, ni aucune formalité. De même, pour la construction de la mairie secondaire de Koulikoro Ba, le maire a obtenu l’autorisation d’une vente de gré à gré de l’ancien bâtiment à l’INPS. L’opération a coûté à ladite structure de l’Etat près de 75 000 000 de francs FCFA. Sur cette affaire le maire n’a donné aucune explication, malgré l’insistance du collectif par écrit. La vente a été effectuée sans aucune procédure législative et réglementaire. A ces agissements irresponsables, s’ajoutent des situations d’entorses dans le recouvrement des recettes de la mairie, des subventions, l’achat des meubles etc.

Dans une autre lettre du N° 001, adressée au ministre des Collectivités territoriales, le Collectif des chefs de quartiers (Koulikoroba 2, Souban, plateau1 et plateau3), ont rejeté en bloc les révélations faites par Monsieur le maire dans certaines revues de la place. Il s’agit du quotidien « Le Combat » en date du 12 avril 2018 et l’hebdomadaire « Aujourd’hui Mali », dans sa parution du 13 avril 2018. Le maire dans ces révélations, fait ressortir que ceux-ci ont été associés dans les procédures de vente. « Une telle précipitation cache mal un processus obscur et veut mettre tout le monde devant le fait accompli. Nous exigeons que la loi soit respectée » ont avancé les membres du collectif.

Diakalia M Dembélé
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