Le conseil des ministres du vendredi 27 avril 2018 a convoqué le collège électoral le 29 juillet prochain pour l’élection du président de la République. Avant la convocation du collège, les états-majors des partis politiques étaient déjà très mouvementés. La plupart d’entre eux avaient déjà choisi leur porte-étendard à l’élection présidentielle. S’il y a moins de doute sur la candidature du président sortant Ibrahim Boubacar Keita, le doute plane toujours sur quel parti politique portera sa candidature. Il a lui-même laissé entendre qu’il ne sera pas le candidat du Rpm, le parti qu’il a créé après son départ de l’Adéma-Pasj.
C’est désormais officiel, l’élection présidentielle se tiendra le 29 juillet 2018 au Mali. Le conseil des ministres du vendredi 27 avril 2018 a convoqué le collège électoral le 29 juillet pour l’élection du président de la République. Avant la convocation du collège, les états-majors des partis politiques étaient déjà très mouvementés. La plupart d’entre eux avaient choisi leur porte-étendard à l’élection présidentielle.
Parmi les candidatures officielles, se trouvent entre autres celles de l’homme d’affaires malien Aliou Boubacar Diallo de l’ADP-Maliba, de Niankoro Yeah Samaké du Pacp, Mamadou Sidibé du Prvm Fasoko, Moussa Mara du parti Yelema, Hamadoun Touré de l’Alliance Kayira et celle du maire de la commune urbaine de Sikasso, Kalifa Sanogo.
Certaines candidatures seront bientôt officialisées. Il s’agit de celles de Modibo Sidibé des Fare, de l’honorable Soumaïla Cissé de l’Urd et de Pr. Dioncounda Traoré de l’Adéma Pasj. Mais la candidature la plus attendue est celle du président de la République sortant Ibrahim Boubacar Keita. Ce dernier, bien qu’il ait levé un coin du voile sur sa volonté de briguer un second mandat, n’a encore pas déclaré sa candidature ou indiqué le parti ou la coalition qui devrait porter sa candidature.
Selon nos informations, il aurait dit aux cadres du Rassemblement pour le Mali qu’il ne serait pas leur porte-étendard lors de l’élection présidentielle de juillet 2018. La question qui se pose maintenant est de savoir sur quel parti ou quelle coalition compte-t-il pour aller à cette élection. Plusieurs sources indiquent que le président sortant compte sur une coalition pour porter sa candidature à l’élection du président de la République. Une coalition qui, selon les mêmes sources, pourrait se bâtir sur les partis politiques, associations et mouvements de la majorité présidentielle. Les analystes politiques pensent que cette stratégie vise à diviser profondément les abeilles et les tisserands ainsi que la Codem. Car certains barons de ces trois forces politiques de la majorité présidentielle ne seraient pas dans la logique de suivre le président dans cette dynamique.
Selon nos sources, plusieurs cadres de l’Adéma-Pasj sont dans la logique d’une candidature interne. Ces derniers seraient prêts à quitter le navire au cas où le comité exécutif de l’Adéma-Pasj apporterait son soutien à IBK. Les comportements du maire de la commune urbaine de Sikasso en attestent. Selon certains propos de Kalifa Sanogo, il sera candidat avec ou sans l’Adéma-Pasj.
Par ailleurs, la 1ère force politique du Mali, non moins parti présidentiel (Rpm), est au bord de l’implosion. Sachant déjà que le président sortant ne portera pas les couleurs du parti, plusieurs cadres et élus du Rpm seraient déjà sur le départ. Nos sources indiquent que ces derniers ne sont pas d’accord avec cette attitude de leur président fondateur qui vise à aller à l’élection présidentielle sous une autre coloration. Et ils n’attendent que l’officialisation de cette information pour plier bagages. Et la même source de dire que le mois de mai sera très chaud au sein du Rpm. Car plusieurs dizaines de députés et d’élus locaux seraient sur le départ. Ce qui ferait le bonheur des poids lourds de l’opposition comme l’Adp-Mali et l’Urd. Ce chamboulement pourrait leur permettre de renforcer leurs positions sur le terrain.
Une coalition mort-née ?
La coalition qui devrait porter la candidature du président sortant Ibrahim Boubacar Keita pourrait être composée, selon nos source, des partis comme l’Asma/Cfp, l’Um-Rda, l’Udd, une partie de l’Adema-Pasj, une partie du Rpm, les démissionnaires de la Codem, une partie des Apm (les associations pour le Mali), et d’autres associations et mouvements pro-IBK.
Selon les analystes politiques, c’est une coalition qui ne pourra pas défier de gros calibres de l’opposition politique comme l’Adp-Maliba qui a le soutien du Cherif de Nioro du Sahel et du président du Haut conseil Islamique Mahamoud Dicko. Le parti de l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo enregistre aussi des centaines d’adhésion avec en ligne de mire les élus communaux ainsi que plusieurs associations et mouvements de soutien.
L’Urd, de son côté, est sans doute une force réelle sur le terrain avec sa vingtaine de députés à l’Assemblée nationale et plus de mille conseillers locaux. C’est dire que la bataille de la présidentielle de juillet 2018 ne sera pas facile ni pour le président sortant ni pour l’opposition politique. Mais les analystes politiques pensent que l’opposition peut avoir la faveur du peuple qui estime que l’équipe dirigeante doit changer. Car, selon la plupart des Maliens, IBK et son équipe ont montré toutes leurs limites.
C’est donc une coalition vouée à l’échec qui est en préparation pour porter la candidature d’un président sortant qui a un bilan plus que mitigé.