Alors que le Niger a été frappé pour la première fois jeudi par deux attentats-suicides, la confusion règne ce vendredi matin sur les commanditaires. Dans la soirée, les islamistes du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) ont revendiqué ces actes perpétrés contre l’armée nigérienne et le groupe nucléaire français Areva. Plus tard dans la nuit, le porte-parole du groupe «Les signataires par le sang» a assuré que son dirigeant, le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar avait «supervisé» ces attentats. Le même jihadiste que l’armée tchadienne affirmait avoir tué début mars dans le massif des Ifoghas dans le nord du Mali. A l’époque, le gouvernement français se refusait à confirmer l’information alors qu’une photo d’un homme mort lui ressemblant avait semé le trouble.
Ces deux attentats-suicides sont les premiers du genre dans l’histoire de ce pays sahélien. Une vingtaine de personnes y ont laissé la vie. «Vingt morts côté ami», a déploré jeudi soir le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidjo, alors que Une quinzaine de militaires ont été blessés, dont six graves, et au moins trois assaillants tués.