Les 148 partis politiques et sympathisants, les organisations de la société civile, les activistes et autres alliés politiques ont apposé leur signature, le dimanche 29 avril dernier, au manifeste de la Coalition pour l’Alternance et le Changement. C’était au Palais de la culture Amadou Hampathé Bah de Bamako.
Rato Moto
On peut citer parmi les signataires, l’honorable Soumaila Cissé de l’URD, Tiébilé Dramé du PARENA, Amadou Thiam de l’ADP-Maliba, Kalfa Sanogo du mouvement Kalfa 2018, Mohamed Salia Touré du mouvement « Wélé-Wélé », Lassine Togola du mouvement Maliko, Djibril Tall et bien d’autres.
Pour les membres signataires de ce manifeste, le président IBK dès sa prise de fonction le 04 septembre 2013, s’est engagé devant Dieu et le peuple à garantir le bonheur des Maliens et l’honneur de la patrie, l’intégrité du territoire et l’unité nationale de notre pays. A 5 mois de la fin de son mandat, dénoncent-ils, la gouvernance instaurée par IBK est caractérisée par une absence notoire de vision, un pilotage à vue et une improvisation dans tous les domaines de la vie nationale. Ils fustigent aussi les atteintes répétées à la morale politique publique notamment sous la forme de surfacturations et de détournements massifs des maigres ressources de notre pays.
Déplorant l’immixtion sans précédent au Mali des proches du Président dans les affaires de l’Etat, la Coalition accuse le régime d’autisme et d’absence notoire de dialogue avec les partenaires sociaux et politiques. Plus déterminés que jamais, les signataires du manifeste affirment que cette gouvernance chaotique a aggravé l’état général du pays.
Selon eux, le Mali est à la veille d’un nouvel effondrement où le processus de paix est dans l’impasse, l’accord d’Alger n’a apporté ni paix, ni réconciliation nationale. Toujours dans le document, la Coalition pour l’Alternance et le Changement s’indigne de voir le sang d’innocentes victimes couler chaque jour et la généralisation de l’insécurité qui s’est répandue du nord au centre. « Depuis quatre 4 ans et demi, plus de 2000 personnes ont perdu la vie ».
Quant à la situation de nos forces armées et de sécurité, les signataires déplorent la mauvaise préparation de nos FAMA et le sous-équipement qui font d’ailleurs l’objet d’attaques quasi-quotidiennes. Après avoir apposé avec conviction leurs signatures sur cette convention, l’honorable Soumaila Cissé et ses alliés demandent au Président de renoncer à l’élection du 29 juillet prochain pour l’honneur de la patrie et le bonheur des Maliens.