La politique nationale de population était, hier, au centre d’une réunion entre les responsables de la Direction nationale de la population (DNP) et de la Banque mondiale. La rencontre s’est déroulée dans les locaux du ministère de l’Economie, des Finances et du Budget.
La délégation malienne était conduite par le directeur national de la population, Alain Camara, tandis qu’en face, siégeait la directrice du secteur santé, nutrition, population pour l’Afrique de l’ouest et centrale du département du développement humain pour la région Afrique de la Banque, Mme Trina S. Haque. Celle-ci était accompagnée de son assistante, le Dr Aissatou Diack.
Des communications sur la politique nationale de population, l’amélioration de la planification familiale comme levier de maîtrise de la croissance démographique et une étude sur l’analyse régionale de la Banque mondiale ont constitué la base de discussion. Les débats ont établi la nécessité de revitaliser les rencontres de la Commission nationale de la population et de s’inscrire dans une dynamique d’amélioration de la coordination sur les questions de population.
Dans les pays africains, les partenaires techniques et financiers se sont engagés à promouvoir la prévalence contraceptive. Mais les questions liées à la planification familiale sont parfois très sensibles dans nos sociétés et le contrôle des naissances reste confronté à de multiples obstacles.
Une communication de Population service international (PSI-Mali), une organisation qui intervention dans le domaine du sida et dans la gestion d’autres questions de santé, décline ces barrières liées au niveau personnel, à un manque d’information et au niveau d’instruction. Au niveau communautaire, ces barrières sont liées à des attitudes et normes culturelles et à un manque d’offres de services. Il existe d’autres obstacles au plan social.
Aujourd’hui, il y a une étroite collaboration entre la Direction nationale de la population et le secteur de la santé. A ce propos, le directeur national de la population a souligné que le service qu’il dirige met à la disposition de la santé, des outils de planifications qui peuvent servir efficacement.
Dans sa communication, le Dr Aissatou Diack a annoncé que l’étude sur l’analyse régionale de la Banque mondiale a démarré. Elle entend amener les pays à clarifier le concept de dividende démographique, définie comme la croissance dans l’économie d’un pays et leur recommander des options politiques.
La technicienne a relevé que notre pays n’a pas encore entamé sa transition démographique. Pour le moment, le Mali reste dans une logique de réduction de la mortalité infantile et infanto-juvénile avec une forte fécondité. Or pour aller à une transition démographique, il faut réduire à la fois la mortalité et la fécondité.
La Banque mondiale estime que l’Afrique pourrait, dans les 3 à 5 prochaines décennies, tirer profit de sa dynamique démographique pour accélérer sa croissance économique.