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Littérature : et si on relisait… « Le Devoir de violence » de Yambo Ouologuem ?
Publié le vendredi 4 mai 2018  |  Jeune Afrique
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Le Seuil réédite « Le Devoir de violence » du Malien Yambo Ouologuem, décédé en octobre 2017. Un classique de la littérature francophone ouest-africaine, publié pour la première fois en 1968 et dont Jeune Afrique en conseillait la lecture l’été dernier.

Nous sommes en 1968. Sous une couverture dépouillée, les éditions parisiennes du Seuil annoncent un roman : Le Devoir de violence. Il s’agit de l’histoire fictive de la dynastie des Saïfs, qui, pendant des siècles, bâtissent un empire largement fondé sur l’esclavagisme et ses corollaires, corruption et abaissement moral, violences de toutes sortes… Les Saïfs, oscillant entre monothéisme et paganisme, ouvrent les portes de leur empire aux traites occidentales et arabes. L’action se poursuit jusqu’à l’arrivée des colons français et leur entente avec un jeune gouverneur formé dans l’Hexagone.

L’auteur Alain Mabanckou replace le roman dans son contexte dans Le Sanglot de l’homme noir : « C’était […] la naissance de l’autocritique, […] une hardiesse au moment où tout écrivain africain était censé célébrer les civilisations africaines… » À une négritude qui tend à magnifier l’Afrique précoloniale, Yambo Ouologuem répond avec une histoire violente et un regard critique.

Le roman est reçu par une bonne partie des élites africaines comme une trahison
Il décortique le processus par lequel on transforme la population en « négraille » servile. La charge ne se fait pas attendre. Léopold Sédar Senghor, qui règne alors en maître sur les lettres ouest-africaines et préside le Sénégal, lâche : « Il n’y a pas que le génie littéraire, il y a aussi une
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