Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Célébration du 1er mai 2018: la CSRM critique mais reste optimiste
Publié le vendredi 4 mai 2018  |  Info Matin
Comment


La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) a célébré, hier mardi 1er mai, à la ‘’Promenade des Angevins’’ à Bagadadji, la journée internationale du travail, sous le thème « Paix et justice sociale pour la stabilité et la cohésion nationale.

C’était sous la présidence du secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion GUINDO, en présence des autorités communales et coutumières, des responsables de plusieurs syndicats affiliés à la CSTM. Le gouvernement était représenté par les ministres Mohamed Aly Ag Ibrahim du Développement industriel, et Housséini Amion GUINDO de l’Education nationale.
Selon le maire de la Commune II de Bamako, Cheick Abba NIARE, la commémoration de la fête des travailleurs est toujours l’occasion d’avoir une pensée pieuse envers celles et ceux qui ont payé le prix lourd pour l’avènement de cette journée. Aussi, dit-il, une occasion de jeter un regard rétrospectif sur le chemin en matière d’acquis des droits de travail et de liberté syndicale.
Pour sa part, le secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion GUINDO, a affirmé que sa centrale syndicale commémore la fête du 1er mai 2018 avec de réelles préoccupations mais sans aucun pessimisme, car ayant foi aux capacités de la centrale à s’investir pour aider le pays à sortir de ce cycle infernal dont il est en proie depuis des années maintenant.
Selon lui, le choix du thème ‘’ Paix et justice sociale pour la stabilité et la cohésion nationale’’, n’est pas fortuit.
Pour son secrétaire général, la CSTM a voulu, à travers un examen critique de vécu du quotidien de nos populations désemparées, attirer les attentions sur la situation très préoccupantes dans le pays. Il a passé au peigne fin la situation sécuritaire; de l’éducation et de la santé. Pour lui, le tableau sinistre dans ces domaines interpelle a priori les pouvoirs publics, toute la société civile et renvoie à la question fondamentale de justice sociale.
La justice sociale, soutient M GUINDO, est et demeure la seule alternative pour une véritable culture de la paix, de la stabilité sociale et de la cohésion nationale.
Il a déploré le fait que malgré son engagement et son attachement à la légalité et au dialogue social, face aux réalités socioéconomiques d’un contexte national difficile, le gouvernement accorde très peu d’intérêt à la gestion des cahiers de doléances et de revendications de la CSTM.
Selon son premier responsable, la CSTM fait l’objet de discrimination de la part des autorités nationales. La preuve: certains travailleurs de ses fédérations et syndicats affiliés sont victimes d’actes d’injustice. Par exemple: leur demande syndicale relative à l’organisation effective des élections professionnelles afin de déterminer le niveau de représentativité de chaque centrale syndicale et corriger leur exclusion injustifiée des structures et organismes paritaires et consultatifs de dialogue social ; les syndicats de la Police et de la Douane affiliés à la CSTM sont très souvent discriminés, abusivement mutés ou sanctionnés ; la violation des droits au travail des travailleurs des mines et de l’énergie dont 1 500 sont victimes de licenciements abusifs; la situation des travailleurs de la Société de gardiennage G4S au nombre desquels plus de 400 agents sont dans la rue depuis trois mois pour fait de grève et dont le dossier reste pendant à la justice…
Sur l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, Hamadoun Amion GUINDO estime que la CSTM, en ce moment critique de la vie de notre pays, plongé dans l’insécurité, se garde le droit d’interpeler qui que ce soit. Cependant, dit-il, elle se donne, comme à l’accoutumée, le droit de faire des mises en garde en rappelant que quel que soit le citoyen qui aura le suffrage du peuple, que les seules priorités qui vaillent sont et restent la sécurisation effective de tout le territoire national, la sauvegarde de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de travail et de vie des populations.
Il a profité de l’occasion pour rappeler que la CSTM entretient et consolide ses relations et cadre de partenariat au plan national, sous régional, africain et international.
Quant au le ministre du Développement industriel, au nom du président de la République et le gouvernement, il a souhaité une très bonne fête à la CSTM.
Pour le ministre Mohamed Aly, chacun est dans son rôle. Il a saisi l’occasion pour rappeler et saluer les efforts exceptionnels du Président IBK à l’adresse des travailleurs, de 2013 à ce jour. Selon le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim, la traduction en acte concret de la Déclaration de Politique générale du Premier ministre porte entre autres sur les préoccupations évoquées, notamment la sécurité, la paix et la cohésion sociale.
Un autre temps fort de la célébration du 1er mai par la CSTM a été le défilé des différents syndicats affiliés.
Certains syndicats ont profité de l’occasion pour véhiculer leurs préoccupations dont l’on pouvait lire sur les banderoles qu’ils tenaient. Ces messages étaient relatifs au respect des textes règlementaires, et la dénonciation des licenciements abusifs.

PAR MODIBO KONE

Commentaires