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Front social: la colère des administrateurs civils
Publié le samedi 5 mai 2018  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.
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Suite à un désaccord avec le gouvernement sur les points essentiels de leur cahier de doléances, le Syndicat libre de l’Administration territoriale (SYLTMAT) et le Syndicat autonome des Administrateurs civils (SYNAC) décident d’observer une grève de 72 heures à compter du lundi 21 mai 2018. Les deux syndicats dont l’apport des membres est inestimable pour l’organisation des élections démocratiques, libres et transparentes, menacent même de prendre le scrutin présidentiel en otage, si leurs revendications ne sont pas prises en compte.

A l’issue de leur session extraordinaire, le 2 mai dernier, après une concertation des structures de base dans les régions, les organes exécutifs nationaux du Syndicat libre de l’administration territoriale (SYLTMAT) et du Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC) décident d’observer une grève de 72 heures à compter du lundi 21 mai 2018.
Selon un responsable syndical, les négociations, en cours, depuis trois semaines, entre les syndicats des administrateurs civils et le gouvernement, sur les points de revendication posés, connaissent un blocage.
Selon les mêmes sources, les administrateurs civils courent dernière la mise en application d’un procès-verbal de réconciliation avec le gouvernement, depuis 2001, soit 17 ans après sa signature.

Aux doléances contenues dans cet ancien procès-verbal de conciliation se greffent de nouvelles préoccupations, rapporte-t-on.
La réponse du gouvernement à ces revendications, regrette-t-on, reste ‘’évasive et dilatoire’’. Car, les points essentiels font systématiquement objet de renvoi par le gouvernement, nous rapporte une source syndicale.
Cette attitude dénote, déplore-t-on, d’un mépris à l’égard des administrateurs civils et d’une discrimination dans le dialogue social.

« Si les administrateurs civils partent en grève aujourd’hui après 17 ans, car la dernière remonte à 2000, cela s’explique par la mauvaise volonté du gouvernement. Nous avons voulu éviter cette situation, c’est pourquoi dans une démarche responsable nous avons rencontré respectivement les 22, 27 et 28 février 2018 les ministres du Travail et de la fonction publique et de l’Administration territoriale avant de rencontrer le Premier ministre », nous a-t-on rapporté un syndicaliste, très remonté contre les plus hautes autorités du pays.

Parmi les principaux points de revendication des deux syndicats figurent l’octroi d’un Statut autonome ; une prime de logement ; une prime de technicité ; une passerelle entre l’administration publique et les professions libérales ; un plan de carrière pour les administrateurs civils et leur sécurisation dans l’exercice de leur fonction.

Par Sidi Dao
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