Les jérémiades subséquentes de l’Opposition, ses plaintes et complaintes sur cette terra nullius malienne, ne sont qu’à analyser sous le prisme d’un violent retour de bâton. Le sophisme de l’épouvantail est révolu. Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous servons la DÉSINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.
La jactance
INTOX
Selon les signataires du Manifeste pour l’alternance : « les populations civiles vivent dans l’angoisse d’attentats meurtriers ».
DÉSINTOX
Avec une petite dose de bonne volonté pour regarder au-delà de son nez aplati, on voit que le terrorisme n’est plus l’apanage d’aucun pays, en Afrique Subsaharienne. Les preuves abondent. Le 2 mars 2018, l’ambassade de France au Burkina Faso et l’état-major général des armées à Ouagadougou, la capitale du pays, sont la cible d’une attaque terroriste causant la mort de 13 personnes, dont 06 assaillants et 7 membres des forces de défense et de sécurité du pays.
Le 15 janvier 2016, 30 personnes, dont 06 Canadiens et 05 Européens, avaient été tuées au cours d’une attaque djihadiste contre l’hôtel le ‘’Splendid’’ et le restaurant ‘’Cappuccino’’, dans le centre de la ville. Par la suite, le 13 août 2017, 2 assaillants avaient ouvert le feu sur un café-restaurant hallal, le ‘’Aziz Istanbul’’, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts et 21 blessés.
Le 13 mars 2016, Grand-Bassam, en Côte-Ivoire, était visée par un attentat. Bilan : 15 civils sont tués lors de l’attaque, 33 personnes sont également blessées.
Dans un article du Journal ‘’Le Monde’’ publié le 25 octobre 2017, intitulé ‘’ Le terrorisme tue vingt fois plus en Afrique qu’en Europe’’, on peut lire : ‘’l’Afrique constitue une cible de choix des terroristes, principalement islamistes. Depuis le début de l’année, 343 attentats y ont fait au moins 2600 victimes (…), en 2017’’.
‘’Après l’attentat à Mogadiscio, la Somalie est devenue le pays africain le plus meurtri en 2017 par des terroristes. Elle compte au moins 883 morts, contre 584 pour le Nigeria. Ces deux pays dénombrent ainsi plus de la moitié des victimes du terrorisme sur le Continent’’.
‘’Au total, l’insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria a fait, depuis 2009, au moins 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés’’.
Selon le Comité contre le terrorisme et Global Terrorism Index, ‘’les 5 pays les plus touchés par les attaques djihadistes en Afrique depuis 2001, sont le Nigeria, la Somalie le Cameroun, l’Algérie et le Mali’’.
Comme quoi l’angoisse des attentats meurtriers est la chose la mieux partagée en Afrique. En distillant de purulents effluves, au mépris des vies de victimes de la barbarie de psychopathes salafistes, l’Opposition tente simplement d’exister dans une actualité surchargée.
La mystification
INTOX
« (…) La la corruption a atteint des niveaux jamais égalés ».
DÉSINTOX
En attendant la décapitation sur la place du Village, l’Opposition s’adonne à cœur joie au rôle du poil à gratter de l’actuel régime. Par une manipulation perverse et narcissique, elle crée une échelle de valeurs qui n’a de commune mesure que sa haine dégorgée envers le régime qui est devenu son souffre-douleur. Parce que les individus, qui se sont rués sur les actions du PMU-Mali, d’une société de téléphonie mobile, du Casino de Bamako, dont ils continuent à jouir grassement des dividendes, sont mal fondés à parler de corruption. Des fonctionnaires maliens qui deviennent milliardaires ; des responsables dans la gestion calamiteuse de l’ACI 2000 battront encore longtemps tous les records Guinness, n’ont de leçon d’intégrité à donner à qui que ce soit. Il ne suffit pas de tourner une page pour qu’elle n’existe plus. D’ailleurs, ne dit-on pas que celui qui a le pantalon troué doit se garder de monter dans l’arbre de la transparence ? Alors, sachons raison garder.
« (…) La famine menace dans les campagnes ».
Gardons-nous des amalgames et des schémas réducteurs. L’Opposition procède par extrapolation pour généraliser, à partir d’éléments fragmentaires, une situation à un ensemble dont les caractéristiques ne sont pas nécessairement identiques.
C’est vrai qu’il y a une menace de famine ; mais ce n’est pas sur toutes les campagnes comme tente de le faire croire insidieusement l’Opposition. Elle est circonscrite à des localités données et chroniquement déficitaires, en général.
La cause de la famine ? C’est un déficit pluviométrique. Et même un État providence n’y peut rien. Ce qui n’a rien à voir avec un problème de gouvernance comme l’insinue cyniquement notre fameuse Opposition dite républicaine et démocratique.
Par contre, la gouvernance serait incriminée si les Autorités assistaient en spectateurs aux ravages de la famine. Ce qui est loin d’être le cas. La preuve ?
Plus de 30 000 ménages vulnérables du cercle d’Ansongo ont bénéficié, le mois dernier, de plus de 400 tonnes de vivres alimentaires. Cette donation a été faite par le Commissariat à la sécurité alimentaire, à travers l’Association de solidarité des femmes et enfants démunies.
En mars dernier, l’Association Alcarama composée de femmes arabes de la région de Tombouctou a procédé à une opération de distribution de 100 tonnes de vivres à Tombouctou et dans ses environs. Les vivres en question étaient un don du Commissariat à la Sécurité alimentaire.
Ces deux exemples sont largement illustratifs du fait que la gouvernance n’est pas prise à défaut dans cette affaire de famine objet d’une sinistre manipulation.
La fourberie
INTOX
« (…) L’horizon est sombre pour le peuple malien ».
DÉSINTOX
À moins que les bourgeois compradors, dont les villas chèrement mises en bail qui fleurissent le bord du Niger, ne fassent pas partie de ce peuple, l’horizon n’est pas sombre pour tout le monde. Eux ne tirent pas la queue du diable, mais exploitent la misère du peuple à des fins purement politiciennes. Ils snobent ce peuple à qui ils ont des comptes à rendre pour biens mal acquis.
Au demeurant, il n’y a jamais eu de répartition, sur une base égalitaire, des ressources, ni ici, au Mali ni nulle part ailleurs dans le monde. En effet, selon les chiffres de l’ONG OXFAM, ‘’3,7 milliards de personnes, soit l’équivalent de 50 % de la population mondiale, n’ont pas reçu le moindre bénéfice de la croissance économique mondiale au cours de l’année 2017. Pendant ce temps, les 1 % les plus fortunés ont récolté 82 % de la richesse produite’’.
Pour autant, nul ne devrait nier raisonnablement les efforts fournis pour réduire les inégalités, en matière d’accès aux soins de santé, à l’eau et l’électricité, à l’éducation, aux infrastructures routières, aux facteurs de développement agricole… Le Programme présidentiel d’urgences sociales est à cet effet des plus édifiants : 450 milliards FCFA, pour la période 2017-2020, pour connecter les chefs-lieux de cercle au réseau électrique d’Énergie du Mali (EDM SA) et rendre plus accessible le coût de l’électricité aux populations ; affectation de 75 % du budget 2018 de l’OMH à l’Habitat soit près de 24 milliards ; l’octroi de 15 % du budget national à l’agriculture ; lancement des travaux de 47 Systèmes d’hydraulique villageoise améliorés (SHVA) dans les villes de Bamako, Koulikoro, Gao et Kidal…
La chimère
INTOX
« Nous disons notre détermination à élaborer un programme minimum commun de l’alternance pour mobiliser notre peuple »
DÉSINTOX
La somme des ego et des agendas personnels ne peut donner qu’un programme minimum. Avec des ambitions aussi au rabais, il y a lieu de s’interroger sérieusement sur la volonté et la capacité à réaliser l’alternance à partir de juillet prochain. Il y a même une bonne dose d’utopie dans cette entreprise prématurément morte. Parce que ce n’est pas un regroupement aussi syncrétique, composé de Partis et d’Associations beaucoup plus alimentaires que représentatifs qui réussira un braquage du siècle qui dégommera un candidat qui avance méthodiquement ses pions et qui s’offre le luxe d’offrir à l’Opposition plus qu’elle n’en demande, par la prise en charge par exemple des délégués, question d’assurer la transparence totale.
« (…) En vue de sauver le Mali ». Mon œil ! Depuis quand, ces apprentis opposants sont-ils devenus des philanthropes ? Ils s’activent plutôt en vue de sauver leurs intérêts en péril. Ce sont eux qui ont banqué pour jeter de jeunes manifestants dans la rue, pour faire barrage au projet de révision constitutionnelle au motif que la situation sécuritaire ne permettait pas, à l’époque, la participation de tous les Maliens au scrutin. Dans une situation sensiblement égale, du point de vue sécuritaire, ce sont les mêmes, nullement gênés aux entournures d’ambitions personnelles mal dissimulées qui se bousculent au portillon de la présidentielle, allant jusqu’à échafauder une coalition hybride de circonstance. Le masque est tombé. Chez ces coalisés, le goût démesuré du pouvoir ne résiste à aucune objectivité. C’est ce qu’on appelle en droit avoir un comportement opportun devant la vérité. Aussi, comme dirait l’autre : ‘’le visage humain peut tricher de mille façons, mais les yeux ne changent jamais’’.
De quoi déclencher chez les Maliens une forte envie de dégurgiter.
Le désespoir
INTOX
Selon Soumi, le Hibou, emporté par un élan populiste machiavélique : « si Boua ne lâche pas le pouvoir, nous allons le lui arracher, nous allons le contraindre à renoncer ».
DÉSINTOX
Qu’il est pénible pour les petits messieurs de se sublimer ! Dévoré par la haine et un désir incompressible de vengeance, le Hibou national laisse libre cours à la violence verbale. Preuve irréfutable du désespoir d’un homme pour qui la présidentielle de juillet prochain n’est qu’un baroud d’honneur. Entre hommes de bonne éducation, il existe des expressions beaucoup plus civilisées ‘’qu’arracher le pouvoir’’. Selon Pierre-Claude-Victor Boiste : ‘’le défaut d’éducation et de sensibilité se reconnaît à l’oubli des convenances’’, Dictionnaire universel (1800).
Par ailleurs, on peut prendre le pouvoir par la voie des urnes. C’est même un des piliers de la démocratie. Mais contraindre quelqu’un à renoncer à sa candidature est manifestement un déni de démocratie. Voici jusqu’où peut aller un politicard aux abois. Selon l’article 30 de la Constitution du 25 Février 1992 : ‘’le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours. Il n’est rééligible qu’une seule fois’’. Au regard de cette disposition constitutionnelle, il n’y a aucun moyen légal de contraindre le Président de la République à renoncer au pouvoir qui lui a été confié par les suffrages de près de 80 % des Maliens. À moins que le Hibou national ne soit un putschiste embusqué dans la peau d’un démocrate.
S’il s’agit aussi de l’amener à renoncer à sa candidature, Soumi peut toujours ululer, mais rien n’y fera, au regard des dispositions légales. En effet, l’article 31 de la Constitution du 25 Février 1992 dispose : ‘’tout candidat aux fonctions de président de la République doit être de nationalité malienne d’origine et jouir de tous ses droits civiques et politiques’’. Ces conditions étant réunies, rien ne s’oppose donc à la candidature d’IBK à la présidentielle de juillet prochain. La leçon à retenir est que Soumi est en proie à un délire, qu’il parle pour ne plus rien dire.
La puérilité
INTOX
« (…) Car le pays ne lui appartient pas à lui seul ».
DÉSINTOX
Pour des habitués du consensus aux frais de la princesse qui a donné naissance et entretenu ces loges politiciennes, c’est un crime imprescriptible que de mariner, pendant quatre longues années, dans la galère. En effet, de parfaits et éminents adeptes de la gestion gouvernementale à la touche, au nom d’un nouvel ordre politique, ça fait grincer les babines et perdre patience, au point de tomber dans la puérilité. L’équation pour une coterie courtisane comme le PARENA a toujours été basique, grégaire : être à table et manger, pardon se goinfrer. La lecture politique de ce parti n’est jamais allée au-delà de ses crises d’estomac. On comprend dès lors que le Hibou national emprunte volontiers le langage de la rue, celui des enfants, ce langage très peu flatteur pour quelqu’un qui aspire à présider aux destinées de ce pays de grandeur. Là, l’acrimonieux Hibou national est tombé tellement bas, qu’il faut creuser le sol pour le retrouver. Il effectue une chute vertigineuse dans la banalité. La quête effrénée du pouvoir a-t-elle fait perdre au Hibou national la jugeote ? Tout sens moral d’objectivité et de grandeur ? Rien n’est moins sûr.
La condescendance
INTOX
« Nous pardonnons qu’il s’en aille ».
DÉSINTOX
Quel péché IBK a-t-il commis qui lui vaille le pardon de Soumi qui traîne paradoxalement la réputation d’être vindicatif ? Le fait de lui avoir infligé une raclée en 2013 ? Pour cela, c’est aux électeurs qu’il faudra s’adresser. IBK a-t-il péché par omission du sacro-saint principe du consensus qui donne lieu à une véritable orgie gastronomique ? Non, il n’est pas venu au pouvoir pour dépecer un moustique comme on l’a vu, il y a quelques années. Qui est Soumi pour s’arroger le pouvoir d’absolution ? Rien qu’un mortel qui répondra devant le tribunal de Dieu.
Le foutoir
INTOX
« Nous avons réussi à le contraindre à renoncer au projet de la révision de la Constitution ».
DÉSINTOX
Attention à la falsification de l’histoire. Le ‘’Nous’’, c’est qui ? Ce n’est certainement pas l’URD, même si son président, fidèle à sa sulfureuse réputation, a servi de bras financier au mouvement de contestation. Le ‘’Nous’’, c’est un regroupement hétéroclite de gens dont la majorité battait le pavé beaucoup plus pour exprimer son mécontentement de sa situation personnelle que pour faire barrage à un projet de révision constitutionnelle auquel elle ne comprenait que dalle.
En glosant sur une contrainte, le Hibou national se rend coupable d’un déconcertant abus de langage. Parce qu’il n’a pas agi sous le coup de la contrainte, contrairement à un certain triomphalisme béat. Dans une déclaration à la télévision nationale, Ladji Bourama a fait savoir : « Dans l’intérêt supérieur de la nation et de la préservation d’un climat social apaisé, j’ai décidé, en toute responsabilité, de surseoir à l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle ».
Le chef de l’État avait souligné que son « devoir » était « d’expliquer tous les bénéfices que la révision constitutionnelle apporterait au rétablissement de la paix, à la consolidation de nos institutions et à l’amélioration de la gouvernance ».
« Je constate toutefois que dans le climat actuel, ces explications peinent à être entendues et acceptées », a expliqué Ibrahim Boubacar Keïta. « Nous devons prendre le temps de nous retrouver pour échanger sans détour », a-t-il estimé, tout en regrettant que de « profonds clivages menacent d’ébranler durablement (la) cohésion nationale ».
Les allégations selon lesquelles IBK a renoncé à son projet de révision constitutionnelle relèvent tout autant de la galéjade. Il n’a pas renoncé, mais a décidé de «surseoir» à l’organisation d’un référendum sur son projet de révision de la Constitution. Entre surseoir et retirer purement et simplement un projet de texte, il y a abîme que le Hibou national devrait savoir.