es organisateurs du ‘’Festival hip hop Rapou Dogokun’’, prévu du 7 au 13 mai prochain, à Djalakorodji, ont animé, le mardi dernier, au Palais de la culture Amadou Hampaté BA, une conférence de presse pour faire l’état des préparatifs.
Cette conférence était animée par l’initiateur dudit festival, Ismaïla DOUCOURE dit Master Soumi ; en présence de son manager, Kalifa TANGARA alias Doni Brosco, et de plusieurs jeunes rappeurs.
Selon l’artiste Master Soumi, le ‘’Fest hip hop Rapou Dogokun’’ est une initiative longtemps murie par les rappeurs maliens pour contribuer à la professionnalisation de ce genre musical dans notre pays.
Aussi, a-t-il a fait savoir, ce festival du Rap, qui est une première au Mali, est organisé avec l’implication de tous les acteurs du mouvement hip hop du Mali.
Par ailleurs, a précisé Master Soumi, cet événement à but non lucratif aura lieu à Djalakorodji où l’entrée sera gratuite. En effet, le festival sera marqué par des ateliers de formation sur les techniques d’écriture, le professionnalisme, la gestion de carrière, l’orientation des jeunes…
Un autre volet du festival, affirme Master Soumi, sera consacré au concours dénommé ‘’ 16 mesures pour convaincre’’. Une trentaine de jeunes qui participeront à ce concours feront des prestations sur les thèmes axés sur la migration clandestine, les élections et les crises post-électorales, la corruption, la violence faite aux femmes, la violence en milieux scolaire et universitaire, la mauvaise gouvernance, le terrorisme, la circulation routière, l’incivisme,…
Il a également rappelé que le premier du concours sera soutenu par les initiateurs du festival pour faciliter sa promotion.
Au menu de ce festival, est prévue une série de concerts qui seront animés par divers artistes rappeurs.
«Aujourd’hui, il est plus que jamais important d’encadrer le secteur du rap vu son rôle dans la conscientisation s’il est bien pratiqué », a conseillé l’artiste. Pour preuve, selon lui, le rap est le genre musical le plus écouté, qui peut aussi mobiliser des milliers de jeunes et qui constitue un vecteur essentiel pour véhiculer des messages de sensibilisation.
Master Soumi a déploré le peu d’engouement manifesté par les partenaires financiers pour appuyer cette initiative.
«Il faut que les partenaires aient confiance en la jeunesse car le rap est aujourd’hui une institution incontournable au Mali. Les rappeurs contribuent à la conscientisation. Cette musique peut contribuer au renforcement de la cohésion sociale », est convaincu Ismaïla DOUCOURE dit Master Soumi.
Il reconnaît volontiers que le rap malien est aujourd’hui confronté à un problème de contenu et d’encadrement. D’où l’initiative de ce festival pour mettre en contact les ainés et la jeune génération pour un partage d’expériences.
Le président de la Commission d’organisation, Kalifa TANGARA dit Doni Brasco, a rassuré que les préparatifs vont bon train.
Selon lui, les initiateurs sont déterminés à réussir l’évènement avec les moyens de bord pour contribuer à l’épanouissement du rap malien.
«Tout se passe à merveille et que tout est presque mis au point pour réussir ce premier coup d’essai», a conclu M TANGARA.