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Allégation d’agression contre le maire URD de Konsiga: les ressortissants désavouent l’élu de Niafunké
Publié le vendredi 4 mai 2018  |  Info Matin
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Le dimanche dernier, l’Association des ressortissants de la commune rurale de Konsiga a animé un point de presse au siège de l’association « Yélemané Dagakané » pour répondre au chef de file de l’opposition qui les accusait la population de violences sur le très contesté maire de l’URD, M. Tamassa Kébé.

C’était en présence de M. Dama KONTE, président de l’Association « Yélemané Dagakané » des dizaines de ressortissants de la commune rurale de Konsiga de France, Canada et des États unis.
Cracher leurs quatre vérités à l’élu de Niafunké, tel était l’objectif principal de cette rencontre, qui a été un cadre de révélations sur des abus de pouvoir que les populations de Konsiga subissent.
Pour rappel, a la faveur de la conférence de presse, animée, le mercredi 25 avril, à la Maison de la presse, par le parti PARENA, l’honorable Soumaïla CISSE, président de l’URD, invité à ce rendez-vous, avait déclaré : « Dans la nuit du mardi dernier, la maison du maire de Konsiga, Tamassa KEBE, a été incendiée par des manifestants opposés à son maintien à son poste. Ce dernier n’a eu la vie sauve qu’en s’exilant à son corps défendant dans la ville de Yélemané ». Une information démentie, par la suite, par les ressortissants de ladite commune rurale qui ont immédiatement exigé du chef de file de l’opposition des excuses publiques à leur communauté.
D’entrée de jeu, le secrétaire à la communication de l’association des jeunes de la commune de Konsinga, M. Boubacar SIBY, décline toute responsabilité des populations de sa commune dans cette affaire dite d’agression contre le maire contesté. Il s’est également inscrit en faux contre les allégations, selon lesquelles, le maire serait parti de Kersignané. Il a, au nom de toutes les populations de la commune rurale de Konsinga, regretté les incidents de décembre 2017 qui se sont soldés par la mort d’un ressortissant et plusieurs blessés. Selon lui, suite à cette tragédie, les responsables du pays et certains leaders politiques sont allés à Konsinga pour partager la douleur des populations sauf l’élu de Niafunké.
« Jusque-là, Soumaïla CISSE, dans ces sorties hasardeuses pour accuser les nobles populations de notre commune n’a condamné les violences qu’elles dont elles ont subies. Pire, contrairement à certains leaders politiques et associations, le chef de file de l’opposition n’est pas allé chez nous pour nous témoigner de sa compassion. Nous lui demandons de ne plus s’immiscer dans nos affaires. La crise de Konsiga a pris cette envergure, à cause de ses attitudes qui ne sont pas du tout rassembleur », a-t-il dit.
Toujours en répondant aux allégations du chef de file de l’opposition, qui disait que le Maire Tamassa KEBE ne peut même pas s’acquitter de ses obligations religieuses à la mosquée. M. SIBY répond : « M. Tamassa se flanque de l’échappe tricolore de maire pour aller à la mosquée. Cette attitude est une provocation, vu tout ce qui s’est passé au paravent. Je vous rappelle que nous avons perdu une personne dans cette affaire. Même actuellement, nous avons des blessés graves qui suivent des traitements en France. Si malgré tout cela, il veut se pavaner avec son drapeau de maire dans notre lieu de culte, nous n’allons pas accepter cela. Il n’a pas été agressé, on lui a simplement dit de sortir de notre mosquée avec le drapeau de maire », a-t-il dit, avant d’insister que la mosquée n’est pas un lieu d’exhibition.
Mme Kandia TRAORE, la présidente de l’association de femmes de la commune rurale de Konsinga, a quant à elle demandé au chef de file de l’opposition de s’occuper des affaires de son parti.
« À cause de Dieu, laissez-nous tranquilles. Nous les femmes de Konsinga, nous voulons notre commune paisible, comme avant que vous n’y fassiez votre apparition », a-t-elle martelé !
Comme pour enfoncer le clou, M. SIBY lance : « Nous demandons aux autorités de trouver rapidement une solution à ce problème. Il faut donner une suite à l’enquête sur la mort de notre père, un père de famille qui était le soutien de plusieurs personnes. Notre dernier mot est tout sauf M. Tamassa KEBE dans notre mairie », a-t-il clamé, sous les ovations de plusieurs participants révoltés !

PAR CHRISTELLE KONE

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