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32 Organisations de Défense des Droits de l’Homme condamnent les attaques contre les populations civiles et les affrontements intercommunautaires dans le Nord et le Centre du Mali
Publié le lundi 7 mai 2018  |  Infosept
Réconciliation
© aBamako.com par A.S
Réconciliation nationale:La place de la justice transitionnelle
Bamako, le 06 Novembre 2014. Un séminaire international se tient depuis ce matin au CICB sur la justice transitionnelle et la réconciliation nationale. Organisé par l’AMDH, la FIDH avec l’appui du le Ministère de la Justice et du Ministère de la Réconciliation nationale, il dure 2 jours.
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Dans un communiqué conjoint publié en fin de semaine dernière, 32 organisations de défense des droits humains condamnent avec véhémence les attaques contre des populations civiles et les différents affrontements intercommunautaires dans le nord et le centre du pays entraînant la mort d’un nombre important de civils. Elles demandent l’ouverture d’enquêtes judiciaires et le renforcement de la sécurité des populations et de leurs biens.

En effet, pour ces organisations, la situation sécuritaire au centre et au nord du Mali se dégrade de jour en jour avec des attaques contre des populations, des enlèvements des représentants de l’État et des collectivités, d’actes de banditisme, pose de mines, affrontements intercommunautaires. Elles trouvent que cette violence et ces violations graves des droits de l’Homme mettent en danger le processus de paix, entraînent de nombreux déplacements de populations et accentuent davantage les difficultés d’accès aux services essentiels dont l’éducation, la santé et l’alimentation.

Cette violence s’est notamment caractérisée, les 26 et 27 avril dernier lorsqu’une quarantaine de civils, en particulier des jeunes et vieillards, auraient été tués dans la région de Ménaka, dont au moins 10 dans le campement d’Akliz situé à Andéramboukane et au moins 30 dans le campement Awakassa situé à Inefoukaretane par des individus armés non identifiés. «Ces attaques, qui interviennent après des lourdes pertes subies par des groupes djihadistes, constituent, selon nos organisations, des graves violations des droits de l’Homme qui, pourraient être qualifiées de crime de guerre. A ce stade, nos organisations mènent des enquêtes pour davantage documenter ces attaques meurtrières» soulignent le communiqué.

Les 32 organisations demeurent également préoccupées par la situation qui prévaut dans le Centre en proie à des attaques terroristes et à de multiples et violents affrontements intercommunautaires entre des chasseurs et éleveurs. Elles indiquent que malgré des mesures d’interdiction de la circulation des armes et en dépit d’initiatives de réconciliation la situation reste délétère.

Par conséquent, elles demandent l’ouverture d’enquêtes judiciaires et exhortent les autorités maliennes de mettre les moyens nécessaires à la disposition de la justice pour les mener à bien et faire la lumière sur ces attaques et violations graves des droits de l’Homme y compris celles commises dans les cercles de Youwarou, notamment à Dioura où 14 civils auraient été tués début avril 2018 dans des circonstances non encore élucidées, de Niono et Macina afin de situer les responsabilités, poursuivre les auteurs et le cas échéant les condamner.

Notons enfin que ces organisations signataires sont, entre autres, l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF), Amnesty International-Mali, l’Association Malienne des Droits de l’Homme, Avocats Sans Frontières-Mali et Canada, ENDA Mali, la Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme.
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