ns la vie, il y a des hommes qui sont prêts à tout pour parvenir à leurs fins. Quitte à jeter leur honneur et leur dignité aux chiens. Aliou Boubacar Diallo, ressemble pour beaucoup à l’un de ces hommes.
Candidat déclaré à la présidentielle de juillet prochain par son parti, l’ADP-Maliba, Aliou Boubacar Diallo alias « ABDOR » semble voir midi devant sa porte. Il croit plus que jamais en ses chances de présider un jour aux destinées du Mali. Sauf qu’il oublie que ce pays ne se résume pas à son pré-carré de Yanfolila, ou à un fils du chérif de Nioro.
Après la comédie de Nioro, orchestrée par Moulaye Idrissa (le fils du chérif de Nioro), l’opérateur minier et gazeux voit tous les voyants de la route de Koulouba au vert.
Pour atteindre les hauteurs de la colline du pouvoir, il ne cesse de multiplier les sorties parfois hasardeuses, les meetings et les tournées sans lendemains. L’homme va jusqu’à se donner en spectacle à la Maison de la presse de Bamako.
A la faveur de la journée internationale de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année, notre brave «aventurier politique» a en effet servi aux hommes de médias une scène digne du «Kotèba» national. Tant il était ridicule.
Après que son équipe de laudateurs se s’est arrangée la veille pour le faire inviter à la célébration de ladite journée, ABDOR, auréolé par l’adrénaline qui lui monte à la tête, est venu assister aux festivités. La cérémonie de lancement finie, son équipe s’était débrouillée pour que des confrères lui tendent le micro. Toute chose que certains ont refusé, car ils ne voyaient pas l’intérêt d’interviewer ce candidat déclaré à la présidentielle.
Nombreux étaient ceux dans la salle qui étaient surpris de la présence de l’homme politique ou l’opérateur économique entre les murs de la Maison de la presse. Depuis quand ABDOR s’intéresse donc à la presse malienne au point de vouloir faire ‘’copain-copain’’ avec elle, se sont interrogés bien de journalistes présents ce jour-là.
Pour toute explication, l’équipe de M. Diallo affirmera que l’homme a toujours assisté la presse et que chaque année, il donnerait un certain montant pur aider à l’organisation de cette journée. Et d’estimer qu’il n’y a aucun mal à ce qu’il participe à la journée de la liberté de la presse. Seulement, la presse se demande aussi si derrière cet intérêt soudain qu’Aliou Boubacar Diallo affiche à son endroit ne se cacherait pas des velléités de corruption dans la perspective de juillet prochain. Belle tentative quand même, dirait l’autre.
Pour sûr, la démarche de l’homme est loin d’être anodine. Surtout lorsqu’on sait qu’il est abonné aux scandales et qu’un saut d’humeur l’a convaincu pour qu’il se lance dans la course à la présidence de la République du Mali.
Aussi, nous revient-il qu’ABDOR qui chantait les louanges du régime en place aurait décidé de changer de veste comme par magie, pour se venger d’IBK. Le crime de lèse majesté du chef de l’Etat, ce serait d’avoir refusé de se laisser arnaquer par M. Diallo et des amis chinois. Wassol’Or reposerait sur une poudrière financière avec des capitaux étrangers montés sur du flou et de l’informel. Mirage et boule de gomme ! Des langues commencent d’ailleurs à se délier sur ce qui s’annonce comme l’arnaque du siècle, à la Bernard Madoff.