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Élection présidentielle : IBK lève le doute
Publié le lundi 7 mai 2018  |  L’Essor
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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A la demande de la «Plateforme d’alliance électorale et politique», le chef de l’Etat accepte de se lancer dans la course pour briguer un second mandat

Le président de la République a reçu, samedi dernier à Koulouba, les responsables de la «Plateforme d’alliance électorale et politique» qui lui ont demandé de se porter candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. Cette nouvelle entité politique est composée de 67 partis de la majorité présidentielle dont 4 du centre et 4 de l’opposition extra-parlementaire. Au cours de la rencontre, l’Alliance a donc officialisé son soutien au président Keïta et loué son bilan à la tête de l’Etat.
Son objectif ultime est d’assurer à Ibrahim Boubacar Keïta un second mandat dès le premier tour. Et cela en mettant en avant les actions salutaires et réussies qu’il a entreprises tant du point de vue de la sécurité que du domaine du développement socio-économique.

A ses «compagnons du premier jour», le chef de l’Etat a dit tout son bonheur de constater que leur détermination à travailler pour les Maliens n’a pris aucun ride.

Il s’est adressé à eux avec grandiloquence : «chers compagnons fidèles, chers compagnons du premier jour, oui, vous fûtes quand beaucoup n’étaient pas là… Et aujourd’hui, vous voir ici m’est un plaisir réel. C’est vrai, notre pays connaît aujourd’hui une situation riche d’enseignements. Beaucoup accourent quand le plat est servi, mangent à satiété, et de peur d’avoir à participer à la vaisselle, bien rassasiés, se retirent piteusement. D’autres craignent de s’interroger en sachant les péripéties au jour le jour, en les parfaisant, en en tirant bénéfice, au jour de la reddition des comptes, à l’heure du bilan qu’on hésite à s’approprier, à assumer et à défendre».

S’adressant toujours à ses alliés, Ibrahim Boubacar Keita ajoute: «je comprends que jusqu’ici nous ayons les uns et les autres observé le temps de la rigueur légale et constitutionnelle qui voulait un respect scrupuleux de la Constitution qui prévoit que tant que le collège électoral n’est pas convoqué, nul n’a le droit de se mettre en campagne sous quelque forme que ce soit. Et pourtant, on a entendu çà et là des candidatures lancées de manière vigoureuse mais anti-constitutionnelle. Pour autant, nous n’avons pas vacillé et aujourd’hui devant vous, nous ne vacillons pas».

«Monsieur le Premier ministre», a poursuivi IBK, «avec vous dans le bonheur de tous, notre détermination ferme plus que jamais assumée, pour vous dire notre disponibilité et notre totale aptitude à défendre ce que nous avons fait ensemble de notre pays. Nous n’avons aucun lieu de raser les murs, aucun lieu d’avoir quelque honte, et à dire que nous sommes prêts à resservir ce pays de toutes nos forces, toute notre âme, pas par ambition égoïste ou égocentrique, sûrement pas, mais tout simplement parce que le bateau commun a été relevé, réhabilité et cela a été attesté par la communauté internationale de fort belle façon».

Le chef de l’Etat n’a donc pas caché sa forte conviction que le pays est désormais debout grâce à une volonté politique forte et un engagement sans faille des pouvoirs publics. «Donc, nous n’avons pas honte aujourd’hui, à l’instar de ces compagnons honteux et de ces opportunistes avérés ! Nous avons bien servi le Mali, nous avons été à la hauteur de ce qui était attendu de nous dans le domaine politique. Il fallait retrouver le chemin de la paix, de la réconciliation… Il n’était pas évident que l’accord négocié à Alger, signé à Bamako, eut connu le sort qui a été le sien si d’autres n’avaient eu à opiner, qui d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui ne sont pas d’accord mais n’osent pas pour des raisons d’opportunisme politicien dire qu’ils sont contre l’accord. Quel danger pour le Mali, si d’aventure et par pure ambition politicienne, ceux-là venaient aux affaires de ce pays… C’est de cela qu’il s’agit. Il s’agit d’une affaire du Mali, pas de l’affaire d’un homme», a analysé le président Keïta. Pour le chef de l’Etat, le bonheur est «réel» parce qu’il s’agit d’une «rencontre de haute solidité, morale, éthique et politique».

«Oui, là encore, le Mali des hommes de foi, des hommes de dignité, des hommes d’honneur. Je ne suis pas un homme en ambition solitaire. Dès lors que le peuple qui m’a porté là où je suis à travers vous revient avec ce même destin, je ne peux que m’y soumettre, surtout quand cette demande vient d’un fond aussi sincère, aussi fidèle à ce que j’ai senti moi-même venant de ce pays. Ce pays prie pour nous, souhaite que nous soyons à ce rendez-vous dans une aussi belle forme qu’aujourd’hui».
Ibrahim Boubacar Keïta a donc accepté l’invitation et a même pris rendez-vous. «Il vous reviendra, mesdames et messieurs de la majorité, d’en décider les conditions de mise en œuvre, en tout respect. Quand on vous respecte vous devez respecter, et votre démarche m’impose le respect. A partir de cet instant, et en conformité avec la Constitution du Mali, le collège électoral étant convoqué, à vous de mettre en œuvre votre souhait dont je pense qu’il a l’assentiment de la majorité du peuple malien. Qu’Allah bénisse le Mali !».

Ahmadou CISSÉ

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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