Le monde de la justice est secoué, depuis la semaine dernière, par un mouvement de grève sans précédent. En effet, après une cessation de travail de trois jours (mercredi, jeudi et vendredi) des surveillants de prison, la section syndicale de la justice enchaine cette fois-ci avec un arrêt de travail de 120 jours (cinq jours) à partir de demain mardi 8 mai. Ce, suite à l’échec des négociations entre le syndicat et le gouvernement.
Le préavis de grève, dont nous avons pu nous procurer une copie, contient onze points de revendications entre autres l’octroi d’une indemnité de participation à la judicature au personnel de la justice, la revalorisation du taux de prime de risque pour tout le personnel de la justice, la création d’une Direction des ressources humaines (DRH) conformément à l’esprit de l’ordonnance 09-009/P-RM du 4 mars 2009, l’adoption des textes portant création du service pénitentiaire d’insertion et de probation ainsi que la valorisation des frais d’enquête sociale à travers l’institution d’une indemnité d’assistance judiciaire et d’enquête sociale en faveur des travailleurs sociaux.
S’y ajoutent l’adoption de textes de création du service social de la justice, des services sociaux spécialisés auprès des tribunaux et des établissements pénitentiaires, l’octroi d’un crédit de fonctionnement à travers la création d’une ligne budgétaire en faveur des services sociaux spécialisés des tribunaux et des établissements pénitentiaires.
La section syndicale exige également l’ouverture du bureau de l’enfance et sa dotation en moyens adéquats de fonctionnement et la nomination des délégués à la protection de l’enfance, le renouvellement de la commission d’élaboration des textes du cadre de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, l’octroi d’une indemnité de sujétion à la permanence et de garde au personnel de santé des établissements pénitentiaires ainsi que l’octroi d’une indemnité de sujétion aux archivistes et bibliothécaires servant dans le secteur de la justice.