A l’occasion de la session inaugurale du Comité central du parti, il s’est tenue, samedi à l’Hôtel MAEVA, une rencontre d’échanges entre le bureau politique national du RPM et ses élus municipaux, notamment les maires, les présidents de conseils de cercles et des régions. Objectif affiché : définir et dessiner ensemble les grandes lignes de la stratégie électorale des Tisserands en vue d’assurer au Président IBK une victoire éclatante dès le premier tour.
Comme souhaité, ils étaient tous présents au grand complet : les maires, les présidents de conseils de cercles et de régions RPM du Mali.
En face d’eux au présidium; toute une armada de membres du bureau politique national du parti au nombre desquels : le Premier vice-président, Nancoma Keita, le Secrétaire politique, Hamadoun Konaté, le Secrétaire à l’organisation, honorable Mamadou Diarrassouba, le Secrétaire chargé des élus, Issa Guindo, ainsi que les ministres du Développement local, Zoumana Mory Coulibaly ainsi que celui des Collectivités locales, Alassane Ag Moussa.
En initiant ainsi cette rencontre avec ses élus municipaux, pour leur expliquer les attentes du parti, le Directoire du Rassemblement pour le Mali, à la faveur de la session inaugurale du Comité central du parti, affiche ainsi ses ambitions. Des aspirations qui se résument à un et seul objectif : réunir les conditions pour la réélection du Président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta, pour un second et ultime mandat lors de la présidentielle du 29 juillet.
Les responsables du Rassemblement pour le Mali, qui annoncent ainsi les couleurs, n’entendent plus perdre de temps pour aller à l’assaut des militants et des militantes dans les régions et les confins des villes et des hameaux pour expliquer les enjeux et les défis les prochaines élections générales et les exhorter à resserrer les rangs pour porter l’estocade finale le jour du scrutin présidentiel qui se soldera par une victoire éclatante du candidat du parti.
Aux termes de la rencontre, les réflexions et les discussions auront donc permis à dessiner les grandes lignes de la stratégie électorale des Tisserands pour les futures échéances électorales, mais surtout de lever un coin du voile sur la manière de conduire cette stratégie qui vise à asseoir davantage la suprématie du RPM sur l’échiquier politique national.
En ouvrant les débats en sa qualité de président de séance, le Premier vice-président a souligné les enjeux et les défis pour le parti dans l’organisation et la réussite des prochaines consultations électorales en termes de gain politique, de stabilité et paix sociale. Pour l’ancien ministre Nancoma Keita, le chemin unique pour réussir l’ambition de porter le Président IBK à la magistrature suprême est d’écouter les élus du parti sur les perspectives tout en se nourrissant de tous les conseils utiles et les éventuelles contraintes.
« Nous sommes en droit d’aller aux élections présidentielles parce que notre bilan plaide en notre faveur. Je voudrais que chacun d’entre vous, dans sa commune, dans son cercle et dans sa région soit l’interprète du bilan du président de la République », a renchéri le Secrétaire politique du parti, qui ajoute avec fierté que le bilan du Président fondateur du parti est positif à plusieurs égards.
D’abord, sur la question de la paix et du vivre-ensemble, il a expliqué que ceux qui, hier, avaient de la méfiance ou utilisaient l’arme pour faire comprendre leurs désaccords ont déposé les armes comme moyen de leurs revendications pour utiliser la parole en expliquant ce qu’ils souhaiteraient à l’intérieur de la République à travers la consolidation d’un Mali uni et indivisible.
Dans le domaine de la sécurité, Hamadoun Konaté n’a pas caché également sa satisfaction par rapport aux résultats qui ont été accomplis sous le régime IBK. En expliquant aux élus la recette miracle qui sous-tend cette réussite, le ministre de la Solidarité et de l’action humanitaire a pointé du doigt l’option stratégique choisie par le président de la République laquelle a consisté à faire confiance et à ne compter que sur les forces armées maliennes pour assurer les missions de défense et de protection du territoire national.
De la révélation du Secrétaire politique du BPN/RPM, ce choix politique du locataire de Koulouba a porté ses fruits ; ce d’autant plus que si les FAMA n’avaient pas d’ailes pour voler, aujourd’hui, celles-ci volent sur tout le territoire national à travers l’acquisition des moyens de transports sur le budget national. S’y ajoute, a-t-il fait remarquer, la dotation de chaque soldat en arme individuelle ainsi qu’en tenues militaires dont la qualité n’est plus à envier aux autres soldats de la sous-région.
« Une chose est constante dans ce domaine, c’est le fait que l’armée malienne est sur le chemin de se reconstituer comme armée nationale en prenant en son sein tous les bras valides qui peuvent la consolider et l’aider à défendre vaillamment notre patrie », a également souligné le ministre Konaté sous un valse d’applaudissement.
Aussi, le ministre Konaté a fait aussi état des conditions du développement du pays qui ont été mises en place par le régime du Président IBK ce, à travers les grands chantiers de développement qui ont été ouverts comme en témoignent les récentes inaugurations à Ségou ainsi que d’autres chantiers en cours à travers le pays.
Il a, en outre, cité les résultats du conseil supérieur de l’Agriculture dont les travaux viennent de se tenir dans la Cité des Balazans et aux termes desquels il a été révélé que notre pays, au plan de la production céréalière, a réalisé un excédent de 3 millions de tonnes.
Si ce record est loin de faire croire que le pays n’est pas confronté à une crise alimentaire, l’orateur a tout simplement fait comprendre aux hôtes du jour, que ces cas de difficultés alimentaires sont pris à bras le corps par le gouvernement qui achète cet excédent céréalier sur le marché pour ensuite le distribuer aux populations vulnérables.
Pour le Secrétaire politique, ce bilan non-exhaustif des réalisations du président IBK est un simple rappel pour que les élus communaux ainsi que les présidents de conseils de cercles et de régions qu’ils sont puissent soutenir et demander que soit soutenu le Président IBK la tête haute.
En requinquant sa troupe pour les prochaines batailles électorales, qui demeurent un enjeu crucial pour le parti, le ministre Konaté n’est pas passé par le dos de la cuillère pour rappeler aux élus présents leurs responsabilités premières dans la réélection sans bavure du Président fondateur du parti dès le premier tour :
« Ce ne pas un soutien que nous faisons simplement parce que c’est le président d’honneur du RPM. C’est le soutien que nous faisons parce que c’est lui qui est arrivé au moment d’une crise profonde qui fait qu’aujourd’hui nous pouvons espérer consolider les résultats qu’il a pu nous permettre d’engranger », a déclaré l’orateur pour qui jamais dans l’histoire du pays un pouvoir élu n’a connu autant de problèmes et surtout de tentative de déstabilisation de la part des opposants, qui se trompent de lieux ; prennent d’assaut les rues pour exprimer son désaccord. Or, du diagnostic fait par le responsable politique du parti présidentiel, les leaders de l’opposition se sont bernés en empruntant les rues alors que tous les moyens d’expression démocratique existent pour se faire entendre. Et plus révoltant et regrettable encore, c’est qu’à la tête de ceux qui battaient le pavé, se trouve le chef de file de l’opposition dont le statut est reconnu et soutenu par une inscription budgétaire, a dénoncé le ministre Hammadoun Konaté.
Autre préoccupation, autre point évoqué par le Secrétaire politique : l’organisation des élections présidentielles qui avancent à grand pas et dont les préparatifs auront été faits, de la confidence du ministre, de la manière la plus transparente possible à travers l’implication de tous les acteurs y compris les partis de l’opposition.
« Sur ça aussi soyez serein. L’élection présidentielle a été préparée dans les conditions où il est impossible qu’elle ne soit pas transparente », a déclaré le ministre de la Solidarité et de l’action humanitaire pour qui, le RPM n’a pas peur d’une élection transparente parce qu’un tel scénario ne peut réserver, a-t-il indiqué haut et fort, qu’une victoire éclatante à leur candidat.
Voilà pourquoi le parti, par la voix de son secrétaire politique, dit attendre beaucoup de ses élus. Il s’agit d’abord pour eux d’assumer leurs responsabilités en faisant en sorte que le maximum de citoyens maliens soit en possession de l’outil qu’il faut pour voter : les cartes d’électeurs à défaut leurs cartes NINA.
Autre attente du parti vis-à-vis de ses alliés, c’est de faire en sorte que ceux qui aient leurs cartes expriment leur devoir de citoyenneté en allant voter parce que tout simplement la victoire au soir du 29 juillet se trouve au bout d’une participation massive des populations.
D’ores et déjà le ministre Konaté a remercié et félicité les partis alliés engagés pour la réélection du Président IBK dont la plupart qui se trouvait dans l’alliance IBK 2012 se retrouve aujourd’hui dans la plateforme IBK 2018.
Occasion également pour lui de saluer l’esprit d’ouverture du chef de l’Etat tout au long de ce premier mandat ce, à travers ce témoignage évocateur : « Jamais un parti qui a remporté aussi massivement une élection présidentielle n’a fait une ouverture à tous les autres partis alliés. Dans notre parti, tous les gouvernements qui se sont succédé du début du mandat du Président IBK à aujourd’hui, il y a eu entre 25 à 30 % de membres du gouvernement appartenant à d’autres partis ».
Intervenant sur les enjeux et les défis liés à l’organisation des élections de 2018, le Secrétaire aux questions électorales, Kaba Diarra, a indiqué que les élections de cette année se tiennent dans deux contextes sociopolitiques différents.
La première situation qu’il a tenu à faire comprendre aux responsables du parti, c’est l’existence d’une majorité et une opposition bien tranchée.
Au regard de ce contexte nouveau, le RPM doit se doter d’objectifs précis pour mieux saisir les enjeux et de se donner les moyens efficaces pour relever les défis dont il les a également rappelés à ses camarades du parti.
De la communication faite par M. Diarra, plusieurs enjeux sont à intégrer dans la démarche du parti présidentiel : l’organisation par les autorités compétentes des élections propres, crédibles, apaisées dans le temps et dans le délai ; l’urgence d’aborder les prochains scrutins avec les principes des élections locales et régionales ; l’obligation pour le parti de renforcer son leadership politique et son ancrage.
Quant aux défis à relever, il a cité le respect des délais constitutionnels et la feuille de route proposée par le gouvernement pour organiser les élections ; réussir une bonne organisation du scrutin à partir notamment de l’identification des centres de votes, la remise des cartes, la fiabilité du fichier électoral.
Précisément pour le parti, il s’agira de capitaliser d’abord les insuffisances et les faiblesses organisationnelles des élections générales de 2013, ensuite réussir la forte mobilisation de l’électorat à travers des programmes d’animation ; ainsi que la forte mobilisation autour des listes RPM.