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Lutte contre l’esclavage au Mali: TEMEDT fête les 170 ans de l’abolition de l’esclavage par la France
Publié le mardi 8 mai 2018  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Conférence de presse du TEMEDT
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L’Association pour la Consolidation de la Paix, le Développement, la Promotion et la Protection des Droits Humains(TEMEDT), a organisé le 30 avril 2018, à son siège (à Bamako), un point de presse sur la commémoration, le 170ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage en 1848 par la France dans ses colonies et toutes ses possessions.

C’était par le président de TEMEDT, Ibrahim Ag Itbaltanat, entouré pour la circonstance de ses collaborateurs. Pour TEMEDT, dit son président, c’est la première fois que le Mali commémore cet évènement. Nous avons pensé, dit-il, qu’il est capital de fêter, se souvenir, qu’il faut saisir toutes les opportunités désormais pour attirer l’attention des uns et autres sur l’esclavage, surtout au Mali.

La société malienne, pour Temedt, possède une structuration hiérarchisée héritée du système esclavagiste et féodal dont les pratiques sont encore très vivaces. Cette réalité, dit Ibrahim Ag Itbaltanat, continue d’affecter, les rapports entre les hommes et communautés de ce pays en particulier au niveau des zones d’accès difficiles. Il faut noter en même temps, ajoute le président de TEMEDT, la complicité passive des autorités du Mali et cela sous tous les régimes excepté celui de Modibo Kéita qui sans être tranchant a pu faire mieux que tous les autres en termes d’éradication de l’esclavage.

La négation du statut d’égalité entre les hommes, affirme Ibrahim Ag Itbaltanat, est encore ancrée comme croyance, voire une valeur culturelle au Mali et cela au niveau de la presque totalité des communautés du pays (Touaregs, Maures, Peulhs, Soninké, Bamanan, Dogo). Bousculer de telles idées et croyances, selon le premier responsable de TEMEDT, exige la persévérance, un don de soi et avec à la clé le développement d’une approche de lutte inclusive à l’échelle nationale. Il regrette que jusqu’à présent que c’est la France qui a parlé de l’interdiction de l’esclavage, qui ait écrit dans la première constitution que l’esclavage est un crime contre l’humanité et qu’il n’y ait jamais eu d’action citoyenne malienne pour dénoncer la pratique de l’esclavage avant TEMEDT en 2006 à Ménaka.

«Je lance en premier la pierre dans le jardin des autorités face à la question de l’esclavage, tout en sachant que la société qui peut contraindre l’Etat à s’assumer, à poser des actes pour que soit mis fin à la pratique de l’esclavage au Mali. Comme des personnes individuelles ont contribué à faire libérer les esclavages, à contribuer leur réinsertion socio-économiques, l’Etat a peur de cela, il pense que s’il parle de ça, il y aura des émeutes. Nous voulons saisir désormais toutes les opportunités pour dénoncer, déplorer des cas d’esclavage surtout au Mali», a juré le président de Temedt.

Hadama B. Fofana
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