NEW YORK (Nations unies), 24 mai 2013 (AFP) - Le Conseil de sécurité de
l’ONU a condamné vendredi les attentats au Niger et a demandé que les
responsables soient traduits en justice, dans une déclaration adoptée à
l’unanimité.
Les 15 membres du Conseil "condamnent dans les termes les plus forts les
attentats terroristes d’Agadez et d’Arlit (...) et expriment leur profonde
sympathie aux familles des victimes de ces actes de haine", indique la
déclaration.
Le Conseil "souligne la nécessité de traduire en justice les responsables
de ces actes et demande instamment à tous les Etats (..) de coopérer
activement avec les autorites nigériennes à cet égard".
La déclaration "réaffirme que le terrorisme sous toutes ses formes
constitue une des menaces les plus graves à la paix et la sécurité
internationales".
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait exprimé jeudi "le soutien
des Nations unies aux efforts déployés par le gouvernement du Niger et
d’autres pays du Sahel pour lutter contre le terrorisme".
Donné pour mort par le Tchad, le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, qui
dirige le groupe "Les signataires par le sang", a revendiqué le double
attentat-suicide au Niger, qui a fait une vingtaine de morts, et a menacé de
frapper les pays engagés au Mali.
Selon un porte-parole des "signataires par le sang", El-Hassen Ould Khlil,
alias "Jouleibib", les attaques ont été menées conjointement avec le Mouvement
pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Le Mujao, l’un des groupes armés islamistes qui occupaient le nord du Mali
depuis 2012 avant d’en être chassés depuis janvier par une opération
franco-africaine, avait auparavant revendiqué ces attaques.
Les attentats ont visé l’armée à Agadez, la grande ville du Nord
désertique, et le site d’uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit, à
plus de 200 kilomètres au nord.
avz/are