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Le soutien de l’ONU à la force G5-Sahel insuffisant, selon Guterres
Publié le mercredi 9 mai 2018  |  AFP
Antonio
© Autre presse par DR
Antonio Guterres
Antonio Manuel de Oliveira Guterres
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Le soutien logistique de l’ONU à la force G5-Sahel n’est pas à la hauteur du défi alors que “la situation sécuritaire au Sahel continue de se détériorer”, estime dans un récent rapport le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

L’apport de l’ONU, prévu par une résolution du Conseil de sécurité et un accord technique conclu en début d’année entre la force des Casques bleus Minusma au Mali et la force G5-Sahel, formée par cinq pays (Tchad, Mauritanie, Mali, Niger et Burkina Faso), “doit se matérialiser de façon plus concrète et tangible”, juge-t-il dans ce document obtenu mardi par l’AFP.



“J’exhorte les membres du Conseil de sécurité à être ambitieux et à donner à la Force conjointe un mandat fort qui lui confère la légitimité politique qu’elle mérite”, souligne Antonio Guterres.

Dans son rapport, le secrétaire général estime notamment qu’il manque des financements à la Minusma pour apporter toute son aide logistique à la force G5-Sahel, par exemple pour fortifier ses installations. Et il considère que la montée en puissance de la force conjointe “ne progresse pas à la vitesse requise. J’exhorte les pays du G5-Sahel à déployer le reste de leurs troupes aussi vite que possible et de résoudre les problèmes de commandement et de contrôle” qui subsistent, affirme-t-il.

Antonio Guterres relève enfin que “la présence étatique dans le nord et le centre du Mali, ainsi que dans le nord du Burkina Faso, diminue. La communauté internationale doit prendre des mesures rapides pour renverser cette tendance”, souligne-t-il, à défaut de quoi ces régions seront de plus en plus contrôlées par des groupes armés.



La force anti-jihadiste G5-Sahel, dont la création a été poussée par la France, doit comprendre à terme 5.000 soldats issus du Niger, du Mali, du Tchad, de Mauritanie et du Burkina Faso. Son coût est estimé pour la première année à quelque 480 millions d’euros.
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