Le geste d’apaisement du président de la République de faire revenir l’ancien président Amadou Toumani Touré au bercail ne semble pas amadouer ses partisans. Au 1er congrès ordinaire du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), tenu samedi dernier au Pavillon des sports du stade Omnisports Modibo Kéita, ses partisans n’ont été tendre avec le régime actuel.
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a surpris tout le monde en invitant officiellement son petit frère et ancien président de la république Amadou Toumani Touré en exil au Sénégal. Il a mis son avion présidentiel à la disposition d’ATT et sa femme. De plus, IBK a remis l’ancien président dans ses droits en prenant un décret de nomination des membres de son cabinet.
Malgré ses gestes d’apaisement allant dans le cadre de réconciliation, les partisans de l’ancien président, surtout les membres de son parti, le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) ne semblent être émus.
Le président du PDES, Djibril Tall, a publiquement dénoncé la mauvaise gouvernance du régime actuel gangréné, selon lui, par l’insécurité grandissante, la corruption, le chômage chronique des jeunes.
A en croire à M. Tall, ces maux continuent de conduire le Mali vers le chaos : “La seule solution pour sauver le Mali est de le tirer des mains d’IBK pour le confier à un président qui se soucie du Mali et du devenir de ses fils”.
Cette phrase du président du PDES prouvait à suffisance que la rupture est définitivement consommée entre les héritiers d’ATT et l’actuel régime. En un mot, malgré la main tendue du président IBK, les partisans d’ATT ont préféré rejoindre l’opposition pour amorcer la présidentielle de 2018.
Le président du PDES a confirmé cette option en rappelant aux militants du parti qu’ils sont dans une situation très difficile de par le concept qui ressort un peu de l’analyse d’un certain nombre des responsables et militants, très difficile également parce que dans l’histoire du Mali, il apparait que l’élection présidentielle de 2018 reste l’élection la plus stratégique.
Stratégique parce qu’à la date d’aujourd’hui aucun candidat potentiel susceptible de conduire l’avenir du pays n’est connu.
La cérémonie d’ouverture du congrès s’est également déroulée en présence de plusieurs leaders de l’opposition dont TiébiléDramé et SoumaïlaCissé.