Connu pour être un manipulateur et, ne reculant devant aucune manœuvre si basse soit-elle, le député Hadi Niangado vient de démissionner de la CODEM, au grand soulagement des militants de ce parti, en témoigne les nombreux messages de soutien et de félicitations que reçoivent les militants de ce parti. Il est parti comme il est venu, « déçu, insatisfait et lorgnant déjà son prochain coup » selon un militant. Sa démission est l’ultime acte dans sa longue tentative de déstabilisation et de division entamée vainement depuis des années. Mais s’il y’a une chose qui a surpris plus d’un, c’est que le député trouble, fait croire à une certaine opinion que c’est l’ambiguïté de la position du parti dans le soutien dès le premier tour au Président IBK, qui l’a poussé à démissionner. Pire encore il fait volontairement la confusion autour d’un encouragement qu’il aurait réussi de certains députés de la majorité, qui selon ce qu’il veut faire croire, l’ont encouragé et même conseillé à s’éloigner de Housseini Amion Guindo et de la CODEM.
Pour qui a pratiqué le richissime Djo Walaki, comme l’appelle ceux qui le connaissent bien en commune II, on sait qu’il n’est pas à sa première tentative de déstabilisation de ce parti. On se souvient de sa fameuse déclaration tendancieuse en 2016 lors d’un point de presse, qui a eu comme seul effet d’accroitre la méfiance à son égard au sein de la CODEM. Confondant son pouvoir financier immense à l’achat de la dignité des hommes, il a maintes fois échouer à s’imposer à la CODEM. Ni son argent, ni ses manœuvres n’ont pu venir à bout de la constance des militants. Ayant vu toutes ses tentatives échouer et n’ayant plus espoir d’entraîner la CODEM dans ses activités obscures, Djo Walaki a choisi de démissionner et d’en tirer un profit politique mercantile en l’associant à une utopique hésitation du président de la CODEM à soutenir le Président de la République. Mais la simple démission n’aurait rien servi s’il ne réussit pas à créer le vide autour de Poulo. Ces députés de la majorité en question, bien que totalement innocents et estimés par la CODEM, y ont été associés pour que l’appât soit mordu.
Il est clair, pour l’entourage du ministre Poulo, que le soutien de la CODEM et de son jeune leader, sont acquis sans réserve et sans hésitation au candidat IBK et cela depuis la formation de l’actuel Gouvernement en janvier dernier. Poulo n’a aucun problème avec un soutien sans faille à IBK lance un militant. Et il y’ a longtemps que des proches du président de la CODEM l’ont alerté sur les commérages du député démissionnaire, qui, depuis des lustres, approche cyniquement les élus du RPM et certains proches d’IBK, pour leur faire croire qu’il est le seul homme fiable à la CODEM et que Poulo hésite mais n’a pas le choix dans le soutien au Président, que le parti c’est lui et qu’après lui tout s’écroule. Sachant bien que le temps joue contre son mensonge, le manœuvrier hors pair qu’il est, précipite sa propre démission, le place dans le contexte du soutien au candidat IBK et attend patiemment que ses mensonges fassent leur effet escompté, à savoir : voir la majorité montée contre le jeune ministre et, se voir lui-même couronné de lauriers comme étant le héros qui est sans ambages dans le soutien à IBK et celui qui a tordu la main à la CODEM. Mais c’est surtout 7 milliards que notre propriétaire terrien, réclamait à l’Etat malien depuis sous ATT qui motivaient réellement toute cette gymnastique. Sachant bien que tous les gouvernements successifs n’ont jamais osé payer cet argent sale à « Banga Immobilière », la société immobilière parce que totalement illégal et scandaleux, Hadi Niangado, multiplie les numéros de séduction auprès de personnalités censées pouvoir tordre la main au gouvernement. Mal lui en a pris parce que le Mali entier suit ce dossier et ce n’est pas en ces temps de grand besoin de fonds pour la construction nationale, que sept sales milliards quitteront le trésor public. Pire il fait croire que cet argent sale servira à des choses que nous tairont pour le moment par respect aux personnalités dont il utilise les noms comme moyen d’influence.
Et l’artifice, aussi cynique et malveillant soit-il, aurait réussi si Djo Walaki était un homme de crédibilité et de constance. Ceux qui le connaissent savent de quoi il retourne. Réfugié dans la politique pour ne pas jamais être loin des sphères de décision, et monnayant intelligemment toute alliance, Djo Walaki n’a ni ami, ni conviction, encore moins d’inconditionnels sur son chemin. Regardant tout le monde de haut, ses tentatives de manipulation n’épargnent aucune personnalité de laquelle il s’approche. Décrivant le jeune Poulo comme « un homme têtu », il a fini par faire la seule chose qui pouvait lui sourire à la CODEM : partir.
Cependant, ceux, parmi les militants qui, de bonne foi, ont approché le président de la CODEM ont reçu selon son entourage une réponse claire et limpide. La CODEM apportera son soutien actif et indéfectible à IBK dès que ce dernier déclarera sa candidature. Cette attitude a été jugée responsable et appropriée, quand on sait que c’est une résolution morale personnelle de son leader dès son entrée au gouvernement. Poulo, selon son entourage a laissé entendre toute sa considération pour IBK, et le fait que son éducation ne lui permet pas de profiter de ceux qui lui font confiance.
Approché par nos soins, Housseini Amion Guindo n’a pas souhaité s’étendre sur la question. « Je n’ai rien à dire sur ceux qui ont choisi de partir. Je les remercie pour le chemin fait ensemble. Et que l’avenir nous édifie davantage. La CODEM reste un parti, non un champ de bataille ou de règlements de comptes et c’est en se rassemblant qu’on peut mieux soutenir notre candidat, pas le contraire. Nous restons fixés sur nos objectifs », fin de citation.
Ironie du sort, au moment même où le député aventurier mettait les voiles, arrivaient une multitude de militants de l’URD, parti de l’opposition conduits par Boubacar Koly Samaké, pour grossir les rangs du parti de la quenouille. Comme pour dire que malgré tout le tapage fait au tour et malgré tout le mal que Hadi Niangado pensait avoir commis, sa démission n’en reste pas moins une tempête dans un verre d’eau qui renforce la CODEM plus qu’elle ne la nuit. Car la morale d’un camp politique, c’est, avant tout, de prendre chez l’adversaire et, non de diviser les partisans d’un même camp, surtout à la veille d’élections capitales. A moins que le subterfuge ne cache la sauvegarde d’intérêts inavoués ou une duperie.