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Le Premier ministre malien dans une région du Nord en proie aux violences intercommunautaires
Publié le mercredi 9 mai 2018  |  AFP
Passation
© aBamako.com par A S
Passation des pouvoirs à la primature
Bamako, le 02 janvier 2018 la Passation des pouvoirs à la primature entre Boubèye Maïga et Abdoulaye Idrissa Maiga
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Ménaka (Mali), 9 mai 2018 (AFP) - Le Premier ministre malien Soumeylou
Boubeye Maïga effectuait mercredi à Menaka (nord-est) une courte visite dans
cette région frontalière avec le Niger, récemment ensanglantée par la mort de
dizaines de civils de communautés différentes, a constaté un correspondant de
l'AFP.
"Je suis venu ici pour rappeler ce qui est notre mission: protéger les
populations et assurer le développement de la région", a déclaré à l'AFP M.
Maïga peu après son arrivée à l'aéroport de Menaka, où il a été accueilli
notamment par un détachement de l'armée malienne.
Depuis la fin avril, une soixantaine de Touareg, dont des enfants et des
personnes âgées, ont été tués dans des campements au sud de Menaka, près de la
frontière nigérienne, une zone où opèrent des jihadistes se réclamant du
groupe Etat islamique (EI).
Des habitants de la région considèrent ces tueries comme une vengeance des
jihadistes aux lourdes pertes que leur ont récemment infligées la force
française Barkhane et l'armée malienne, souvent appuyées par le Mouvement pour
le salut de l'Azawad (MSA, issu de l'ex-rébellion) et le Groupe d'autodéfense
touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako).
Les populations peules sont également touchées par ces violences.
En avril, la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a indiqué avoir reçu des
informations "d'une particulière gravité" faisant état notamment "d'exécutions
sommaires d'au moins 95 personnes" lors d'opérations antijihadistes menées
près de Menaka depuis février "par une coalition de groupes armés", dont le
Gatia et le MSA, qui avaient catégoriquement démenti.
"Mon arrivée ici est également un signe que le processus de paix est une
réalité dans notre pays, dans le nord", a ajouté le Premier ministre, dont le
convoi était protégé par des combattants du MSA et du Gatia à bord d'une
dizaine de véhicules postés le long de la route, selon un correspondant de
l'AFP.
"Le respect des droits de l'Homme est non négociable", a-t-il affirmé
ensuite devant des milliers de personnes sur la place de l'Indépendance, à
l'intention des groupes armés, avant de s'entretenir avec les autorités
locales.
Face au "nombre élevé et inadmissible de crimes de masse" dans la région,
le Gatia et le MSA, mais aussi le Ganda Izo, un groupe d'autodéfense à
dominante peule, sont convenus la semaine dernière de "mutualiser toutes leurs
ressources pour faire face à la situation dans le strict respect des textes
nationaux et internationaux en vigueur".
Dans un communiqué conjoint le 5 mai, les trois groupes ont également lancé
un appel "à toutes les communautés pour s'unir, sauvegarder leurs liens de
voisinage et de solidarité et le légendaire vivre ensemble du peuple malien".
Les forces maliennes et françaises ont intensifié leur pression militaire
sur les groupes jihadistes ces derniers mois en vue de l'élection
présidentielle du 29 juillet.
sd/siu/sst/jpc
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