La récente élection de l’opposant Julius Maada Bio en Sierra Leone, ou celle de George Weah au Liberia, montre une dynamique qui anime l'Afrique de l’Ouest depuis dix ans : ces pays ont presque tous connu une alternance au sommet de l’État. Cinq grandes raisons expliquent la débâcle des « sortants ».
Tribune. C’est un fait. Ces dix dernières années, à l’exception du Togo, tous les pays d’Afrique de l’Ouest ont, d’une manière ou d’une autre, connu une alternance au sommet de l’État. Dernier exemple en date : la Sierra Leone. Le 31 mars, l’opposant Julius Maada Bio a été élu face à Samura Kamara, candidat du parti présidentiel sortant.
Quelques mois plus tôt au Liberia, le 26 décembre 2017, c’est Joseph Boakai, qui se présentait lui aussi pour la formation au pouvoir, qui avait été battu par George Weah. Au début de la même année, Yahya Jammeh, à la tête de la Gambie depuis vingt-deux ans, avait été tenu en échec par Adama Barrow, quasi inconnu jusque-là.