Les responsables du nouveau bureau issu du congrès du 5 et 6 mai dernier du Parti pour le développement économique et de la solidarité (Pdes) étaient face à la presse, le lundi 7 mai 2018, à la Maison de la presse. Objectif : informer l’opinion sur les grandes décisions prises lors de ces assises. Pour les responsables du Pdes, le parti est et restera toujours membre de l’opposition.
Rato Moto
Le 2 ème congrès ordinaire du Pdes qui s’est tenu du 5 au 6 mai 2018 s’est déroulé dans un climat extrêmement tendu. En effet, le spectre de la division a plané sur la rencontre, et pour cause la formation politique était face à une équation : rester membre de l‘opposition ou rejoindre la majorité présidentielle.
Pour Djibril Tall, nouveau président élu, au sortir du congrès, ces préoccupations ont été résolues par les 512 militants venus de toutes les régions et de l’extérieur. « En ce qui concerne l’orientation de la ligne politique du Parti, mandat a été donné par les congressistes à la nouvelle équipe pour la trancher dans le sens des intérêts politiques du parti et du Mali », souligne M Tall. Toujours en rapport avec l’orientation politique du Pdes, huit régions sur dix ont opté pour le maintien du parti dans l’opposition. En revanche, Bamako et Koulikoro ont voulu que le parti vire dans la majorité présidentielle. Au terme du Congrès un nouveau bureau consensuel été mis en place pour diriger le parti. Il est composé de 65 membres et cinq présidents d’honneur. Aussi, les congressistes ont désigné Amadou Toumani Touré comme parrain du Pdes et Mme Touré Lobo Traoré marraine.
Dans la nouvelle direction, Djibril Tall occupe la présidence et Moulaye Haïdara est le 1er vice-président. La deuxième vice-présidence revient à Me Maliki Ibrahim, Simone Loiseau est 3ème vice-président, Nouhoun Togo est le secrétaire à la mobilisation et porte-parole du parti… Le congrès a aussi adopté une résolution demandant à ce que Amadou Toumani Touré soit remis dans tous ses droits d’ancien chef de l’Etat. Ce qui n’est toujours pas le cas après son retour au pays au mois de décembre 2017…
Pour le président Tall, à la veille de l’élection présidentielle, il est temps que le Pdes s’inspire des idéaux d’ATT : « Il faut que nous gérions cette période avec beaucoup de perspicacité, de sang-froid et en droite ligne de l’intérêt du Mali et du parti PDES. Les militants et responsables du parti doivent n’avoir comme horizon que l’intérêt du Mali et qui s’endosse à la vision d’un homme qui constitue le référentiel du parti ». Il reconnaît qu’il y a eu une démobilisation à cause de la nature même de la politique au Mali. «Les gens ont du mal à épouser l’idée du statut d’opposant où être opposant, c’est aller à la souffrance ». Il a clairement indiqué que « peu importe le concept, nous allons préparer les militants dans la logique. Le PDES n’est pas mort comme le voulaient les oiseaux de mauvais augure, il est encore en vie et compte revenir aux affaire’ », a déclaré Djibril Tall.
Selon Me Malicki Ibrahim, le congrès du week-end dernier s’est bien déroulé. La preuve : la mise en place d’un nouveau bureau consensuel. Concernant l’existence d’un bureau parallèle, Me Malicki Ibrahim a indiqué que l’unique bureau reconnu reste celui dirigé par Djibril Tall. « Tard dans la nuit, après le congrès normalement organisé, nous avons appris que quelques délégués de Douentza, ceux de Koro et de Bamako se seraient réunis en catimini aux environs de 21 heures dans la même salle pour mettre un autre bureau en place… », a affirmé Me Malicki. Il précise que cette rencontre, loin d’être un congrès reconnu, a été couverte par l’ORTM qui, au départ, n’avait pas été aperçu à la cérémonie de clôture officielle des travaux. « Leur rencontre était sécurisée par un impressionnant dispositif de la police», a-t-il ajouté. Il précise que le Pdes, parti indépendant et de consensus ayant pour credo le développement, l’entente, l’unité du Mali et le bien-être physique et moral de toute la nation, s’engage à promouvoir la profession de foi du président ATT : « Retrouvons ce qui nous unit».