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Mali: au moins 5 civils tués dans une région confrontée à des violences intercommunautaires
Publié le jeudi 10 mai 2018  |  AFP
Djihadistes
© AFP
Djihadistes d`Ansar Dine dans le Nord du Mali
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Bamako - Au moins cinq civils ont été tués mercredi à Menaka (nord-est), une région frontalière avec le Niger, récemment ensanglantée par la mort de dizaines de civils de communautés différentes, a t-on appris jeudi auprès de sources locale et de sécurité et d'un groupe armé.

Un véhicule qui avait quitté Indelimane "pour la foire de Menaka" a été
"attaqué par des hommes armés. Cinq passagers civils ont été" tués par des
"assassins (qui) sont ensuite allés dans un campement pour tuer d'autres
civils touaregs", a affirmé jeudi à l'AFP un élu local, sous couvert de
l'anonymat pour raisons de sécurité.
L'attaque a été confirmée par une source de sécurité malienne selon
laquelle "des criminels ont assassiné mercredi six civils entre Indelimane et
Menaka".
L'assaut a été rapporté jeudi par le Groupe d'autodéfense touareg Imghad et
alliés (Gatia, pro-Bamako) sur sa page Facebook. Le Gatia parle de "bandits
armés" qui ont attaqué mercredi un véhicule transportant des Touaregs de la
tribu des Idaksahak (ou Daoussak).
Le bilan est de "six civils sommairement exécutés" parmi les passagers puis
"deux autres civils tués dans un campement proche du lieu de l'attaque", selon
le groupe progouvernemental.
Ces nouvelles violences ont été annoncées au lendemain de la visite à
Menaka du Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye, Maïga, après des tueries
de civils ces derniers mois dans cette région.
Depuis la fin avril, une soixantaine de Touareg, dont des enfants et des
personnes âgées, ont été tués dans des campements au sud de Menaka, près de la
frontière nigérienne, une zone où opèrent des jihadistes se réclamant du
groupe Etat islamique (EI).
Des habitants de la région considèrent ces tueries comme une vengeance des
jihadistes aux lourdes pertes que leur ont récemment infligées la force
française Barkhane et l'armée malienne, souvent appuyées par le Mouvement pour
le salut de l'Azawad (MSA, issu de l'ex-rébellion) et le Gatia.
Les populations peules sont également touchées par ces violences.
En avril, la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a indiqué avoir reçu des
informations "d'une particulière gravité" faisant état notamment "d'exécutions
sommaires d'au moins 95 personnes" lors d'opérations antijihadistes menées
près de Menaka depuis février "par une coalition de groupes armés", dont le
Gatia et le MSA, qui avaient catégoriquement démenti.
Face au "nombre élevé et inadmissible de crimes de masse" dans la région,
le Gatia et le MSA, mais aussi le Ganda Izo, un groupe d'autodéfense à
dominante peule, sont convenus la semaine dernière de "mutualiser toutes leurs
ressources pour faire face à la situation dans le strict respect des textes
nationaux et internationaux en vigueur".
sd/mrb/jh
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