Le président du tout nouveau bureau du Parti pour le Développement économique et la solidarité (PDES), Djibril Tall, était face à la presse, le lundi 7 mai dernier, dans la salle de conférence de la Maison de la presse. Objectif : Faire la restitution du congrès ordinaire du parti qui s’est tenu les 5 et 6 mai derniers.
Dans ses propos introductifs, le président élu du PDES a précisé que le congrès s’est tenu pour réaffirmer la position du parti d’inscrire son action dans l’opposition. “C’est également pour freiner certains de nos membres qui avaient voulu changer l’orientation politique afin de satisfaire leurs intérêts personnels. Notre parti reste à part entière membre de l’opposition”, a-t-il martelé. Pour lui, le congrès s’est tenu dans les meilleures conditions et le bureau qu’il dirige a été légalement élu conformément aux textes régissant le PDES. “Après la mise en place légale du bureau par tous les congressistes, il ne saurait y avoir de crise quelconque. Le parti s’exerce dans un cadre démocratique. Donc, l’avis de tous les congressistes compte. Aussi, il est illogique d’aller à la majorité présidentielle après avoir passé cinq ans dans l’opposition”, a ajouté le conférencier.
Lui succédant au micro, le 2ème vice-président du parti, Me Malick Ibrahim Maïga, a dévoilé les réelles intentions des membres du parti qui voulaient ce changement d’orientation. “Les militants des partis politiques sont affamés et cette famine est intenable pour eux. Raison pour laquelle, ils ont pris langue avec la majorité en promettant que lors de son congrès notre parti, le PDES, se positionnera en faveur de la mouvance présidentielle”, a-t-il révélé.
À ses dires, contrairement à ceux qui ont voulu vendre le parti, les congressistes, venus de tous les cercles du Mali, ont décidé par les voix de 8 régions contre 2 et une abstention de le maintenir pour le moment dans la position actuelle, c’est-à-dire dans l’opposition.Selon lui, plusieurs résolutions ont été formulées par les congressistes dont le retour du président ATT et sa réhabilitation en sa qualité d’ancien chef d’État notamment une résidence à Bamako. “Nous avons également demandé de faire l’analyse de la situation politique en temps opportun et de proposer aux militants une orientation politique claire et précise, d’organiser dans un bref délai des missions PDES à l’intérieur et à l’extérieur du Mali. Tous les militants qui iront à l’encontre de la présente résolution seront purement et simplement exclus du parti de façon officielle”, a-t-il averti. Il s’est dit être surpris de l’attitude de certains membres du parti à travers la mise en place d’un bureau parallèle. “Nous apprenons plus tard que seulement quatre éléments du bureau avec les délégués de Douentza, ceux de Koro, deux de Koulikoro et quelques-uns de Bamako sur plus de 60 cercles du Mali se seraient réunis aux environs de 21 heures pour mettre en place un bureau national parallèle dirigé par un certain Mohamed Dibassy. Avec, dit-on, la couverture médiatique de l’ORTM, qui n’a pas été vue à notre clôture officielle, sous la bonne garde et une impressionnante escorte de la police nationale”, a-t-il déploré.Et poursuivre que pour le moment, le PDES ne soutient aucun candidat. “Le parti n’a qu’un seul bureau aussi, celui mis en place par les 500 congressistes venus de partout”.Selon Me Malick, la commission mise en place pour la circonstance statuera sur la candidature du parti à l’élection présidentielle du 29 juillet, dans le cas échéant, il soutiendra un candidat pour le bonheur du peuple Mali. Boubacar PAITAO