Le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) a tenu les 5 et 6 mai au Pavillon des sports du Stade Modibo Kéïta de Bamako, son 1er congrès ordinaire en guise de mobilisation en vue des prochaines élections présidentielles. Désormais rangé du côté de l’opposition, le parti de l’ancien président Amadou Toumani Touré a invité plusieurs responsables de celle-ci notamment Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et chef de file de l’opposition, l’emblématique et farouche opposant Tiébilé Dramé du Parena.
Le PDES désormais rangé du côté de l’opposition semble être sur la voie de retrouver ses lettres de noblesse sur la scène politique.
Son président intérimaire, Djibril Tall, après avoir rendu un vibrant hommage à leur mentor Amadou Toumani Touré et salué l’engouement des responsables et militants du parti qui ont massivement répondu à l’appel. Il a réaffirmé les ambitions du parti sur son retour prochain au palais présidentiel. “Après les événements de 2012, d’aucuns pensaient que ce fut la fin du PDES mais qu’ils se détrompent. C’est loin d’être le déclin du PDES. Bien au contraire. Nous sommes plus que jamais débout et mobilisés afin que dans le futur nous puissions briguer de nouveau la magistrature suprême”, avertira-t-il.
Le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), Tiébilé Dramé qui a eu l’honneur de prendre la parole devant ce beau monde n’est pas sorti de son rôle de farouche opposant et n’est passé par le dos de la cuiller pour redistribuer les cartes. Le pouvoir en place, bien évidemment n’a pas été épargné.
Selon M. Dramé, il y a deux camps sur la scène politique au Mali : le camp qui casse le pays et celui qui empêche la casse du pays. “Ces deux camps-là, les contours ont été dessinés déjà en mars 2012 à l’occasion du coup d’Etat le plus bette du monde. Camarades du PDES, nous avons été avec vous dans la lutte contre le coup d’Etat pour dire non à la violation de notre Constitution pour le retour à la normalité, pour la soumission de l’armée à l’autorité politique…. C’est ce combat qui continue aujourd’hui après l’élection de 2013. Ceux qui étaient contre le coup d’Etat se retrouvent aujourd’hui pour s’opposer à la casse du pays. Voyons, où sont-ils ceux qui ont soutenu le coup d’Etat contre ATT ? Ils sont dans l’entreprise de la casse du pays depuis 5 ans. Ce choix est très clair pour nous, ceux qui s’opposent à ce régime préparent l’alternance dans 3 mois. Dans trois mois, nous allons avoir l’occasion de nous débarrasser de ce régime par la voie des urnes”, a-t-il martelé.
Le président du parti à la Poignée de mains, chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé s’est dit très honoré par cette invitation qui témoigne de la reconnaissance et de l’engagement des partis de l’opposition dans lutte pour la restauration de la démocratie et le bien-être de l’ensemble du peuple malien.
Il a aussi rappelé les années d’amitié ainsi que les heures de gloire qui le lient au mentor du PDES, ATT. Il a remercié les responsables et l’ensemble des militants du PDES qui ont dû faire preuve de bravoure et de persévérance pour redonner ses valeurs d’antan au parti de son ami de longue date.
Le président des jeunes du PDES, Moulaye Haïdara, a estimé que l’objectif de ce congrès est d’impulser une nouvelle dynamique au parti. Selon lui, au sortir de ce congrès, c’est une nouvelle aventure qui commence pour le PDES. Il a envoyé un message fort à tous ceux qui ont prévu la mort du parti en leur disant que les militants du PDES sont plus jamais unis et que plus rien ne leur dévoiera de leur chemin : celui pour le bonheur du peuple malien. Youssouf Koné