L’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel-Mali) a animé le 5 mai 2018 une conférence de presse dans le cadre de la célébration de la Senlip sur le thème “Sécurité et risques du journalisme en ligne”. C’était dans la salle de conférence de la Maison de la presse en présence plusieurs membres d’Appel-Mali, de doyens du métier et d’étudiants en journalisme-communication de l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest.
La presse malienne a clôturé le samedi dernier la Semaine nationale de la liberté de la presse. Les journalistes de presse en ligne ne sont pas restés en marge de cette célébration. Durant deux heures, un panel de 4 conférenciers accompagnés d’un modérateur dont des membres d’Appel-Mali à savoir Me Mamadou Diarra, Karounga Kéita, Issoufi Dicko, Seybou Kéita et Mme Ramata Diaouré a exposé avec brio le thème “Sécurité et risques du journalisme en ligne“. La presse en ligne (les sites internet, blogs…) connait un essor prodigieux au Mali dans la diffusion de l’information.
Cependant, ce canal d’information, à l’instar des autres médias, n’est pas toujours à l’abri des risques auxquels peuvent être confrontés les professionnels du métier d’où le thème de cette conférence. Les conférenciers ont échangé sur la réglementation de la presse en ligne, les risques auxquels font face les journalistes, les mesures à prendre pour lutter contre la répression des professionnels des médias… Ils ont rappelé la position du Mali (115e place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières, RSF). Un classement qui a été affecté par la situation de crise que le traverse notre pays ces dernières années. A en croire Me Mamadou Gaoussou Diarra, “ce classement n’est pas à l’honneur du pays et nous devons travailler pour l’améliorer”. Mais de préciser la prise en compte par RSF d’éléments qui ne dépendent pas du pays en tant que tel mais de facteurs parfois exogènes.
Les conférenciers ont surtout regretté le plagiat en milieu de presse en ligne. Selon eux, plusieurs animateurs de sites Internet et blogs se laissent aller à la facilité. Au lieu d’aller à la recherche de l’information, ils ne font que des copier-coller et pis encore la plupart d’entre eux ne citent jamais les sources de ces articles. Toutefois Appel-Mali a assuré qu’elle est en train de prendre des dispositions nécessaires pour réglementer ce secteur.