Bamako la branche de sa finance islamique appelée CBI-Baraka. A travers ce service, il s’agit, selon les autorités de cette banque, de mettre à la disposition de la clientèle des services diversifiés et adaptés à leurs besoins en conformité avec les recommandations du Groupe Coris-Bank international.
Le lancement de la branche islamique de CBI Baraka Mali s’est déroulé devant une parterre de personnalités, dont le ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, son homologue de la Communication et de l’Economie numérique, Arouna Modibo Touré, et de nombreux opérateurs économiques, des organisations de la société civile et naturellement des responsables du groupe Coris-Bank.
Première à prendre la parole, la directrice holding de la finance islamique du groupe Coris-Bank international d’expliquer que la finance islamique est une finance éthique, responsable non spéculative qui s’adresse à tous ceux qui souhaitent investir, épargner prêter ou emprunter de manière éthique et conforme au code moral de la loi islamique.
Cette finance, à l’en croire, repose sur cinq piliers fondamentaux. Il s’agit de l’interdiction de l’intérêt ou de l’usure (Ribat), des comportements spéculatifs et excessivement incertains (Ghara et maysir), la prohibition des secteurs économiques tels que l’alcool, les jeux d’argent, le tabac, la drogue, l’obligation de partage des profits ou des pertes entre tous les associés (entrepreneurs et financiers) et l’obligation d’adosser toute transaction financière à un actif tangible.
Le président du Comité charia (chargé du règlement des litiges) au sein du groupe, le Tunisien Ouldi Abdel Sata a rappelé la percée de la finance islamique, qui est passée d’une seule banque en 1975 à 1000 banques de nos jours à travers le monde. A l’en croire, aujourd’hui, nous sommes passés de la banque islamique à une véritable industrie financière islamique composée entre autres des sociétés d’investissement, de location… Il a par la même occasion soutenu que ce sont 100 normes qui régissent les finances islamiques.
Pour le directeur général Sidibé Aïssata Koné de Coris-Bank international/Mali, “servir et donner satisfaction à ses partenaires : tels sont les engament de Coris-Bank, qui sont de nos jours traduits à travers les nombreuses distinctions que Coris-Bank a reçu pour ses services de qualité”.
Le directeur de Coris-Bank international/Mali d’expliquer que CBI-Baraka est disponible non seulement pour les clients musulmans mais aussi pour les non musulmans. Elle a saisi cette occasion pour rappeler les différents produits de cette finance islamique qui sont, entre autres, des comptes de dépôts, les comptes d’investissements, les produits de la monétique, de banque à distance. S’y ajoutent des cycles d’exploitation et d’investissements, opérations du commerce extérieur. Elle a aussi rappelé le bien-fondé de la finance islamique qui est soumise aux exigences réglementaires de la Bcéao et de la charia. Pour la patronne de Coris-Bank Mali, la finance islamique permet surtout d’inclure aux mesures financières ceux qui se sentent exclus pour des raisons religieuses…
Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, s’est réjoui du lancement de la CBI-Baraka, laquelle devrait contribuer, selon lui, au renforcement du système bancaire malien, avec des produits innovants. Le ministre tout en rappelant que la finance islamique est de nos jours incontournable au Mali a cité les principes caractérisant ce service, notamment la justice, l’équité, la transparence et le consentement mutuel des partis.“La finance islamique est désormais incontournable surtout dans l’économie malienne en témoigne la récente émission de souk (marché) l’Etat malien…” a soutenu le ministre.
Il faut rappeler que c’est la première fois au Mali qu’une banque propose la finance islamique à ses clients. Et ce produit existe déjà dans plusieurs pays de la sous-région comme le Sénégal, le Burkina Faso…