Au moment où tout le monde s’attendait à l’entente et la sérénité retrouvées au sein des forces armées maliennes, nous apprenons l’arrestation de cinq éléments des bérets rouges, « dans la nuit de jeudi à vendredi ». Les cinq éléments du 33è régiment de commandos parachutistes (RCP) sont un officier supérieur et 4 sous- officiers. L’officier supérieur n’est autre que le lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo, qui avait déjà fait l’objet d’un arrêt de forteresse l’ayant conduit à Kayes, puis Sikasso. Son tort était d’avoir publié une lettre ouverte pour exiger l’engagement de l’armée malienne en guerre contre les Jihadistes, avant l’arrivée des forces africaines.
Quant aux arrestations dans la nuit du jeudi à vendredi, des bérets rouges et épouses de bérets rouges cités par Arawane express, indiquent que « les cinq militaires ont été arrêtés à la suite d’une réunion de négociation à la primature, sur ordre du chef d’état-major général des armées, le général Ibrahima Dahirou Dembélé ». Le journal en ligne indique que l’officier supérieur, le lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo, a été transféré à Ségou, tandis que les 4 sous-officiers devraient être transférés à Kayes, avant de préciser qu’en cours de route, les 4 sous-officiers ont eu un accident à Diéma. Concernant les motifs de ces arrestations, notre confrère cite le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, directeur de l’information et des relations publiques des armées du Mali (Dirpa), porte-parole de l’armée malienne : « il y a moins d’un mois, le lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo a fait une déclaration dans la presse nationale, incitant ses camarades à la désobéissance ». Selon lui, le lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo n’a pas la légitimité, ni la qualité de faire une revendication au nom des bérets rouges. A la faveur d’un surchauffement du climat dans cette affaire des bérets rouges en février dernier le président Dioncounda Traoré a engagé le Premier ministre à y trouver une solution définitive. Un accord a été trouvé amenant les bérets rouges à regagner le front.
Lors d’une récente visite du chef d’état major des armées, le Général Ibrahima Dahirou Dembélé chez les bérets rouges à Gao, il avait conjugué au passé la crise des bérets (verts et rouges). Il s’était même engagé à payer l’intégralité des salaires des bérets rouges, qui ne leur avaient pas été versés depuis plusieurs mois et que cela ne dépendait que de simples questions administratives. Au moment où le ciel redevenait serein, ces arrestations ne risquent-elles pas d’être préjudiciables au processus de réunification de notre armée ? Alors qui veut déterrer la hache de guerre entre bérets rouges et bérets verts ?