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Justice : Les syndicats menacent d’aller en grève
Publié le lundi 14 mai 2018  |  L’aube
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Le jeudi 10 mai dernier lors d’une assemblée, les trois syndicats de la justice ont décidé du dépôt d’un préavis de grève d’une semaine qui débute ce lundi 14 mai 2018. Objectif ? Contraindre le gouvernement à prendre des initiatives fortes pour obtenir la libération de Soungalo Koné, juge de Niono, qui se trouve entre les mains des groupes djihadistes depuis près de six mois.



Menaka :

Visite du premier ministre dans un contexte tendu

… Le premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga a effectué la semaine dernière une visite à Ménaka. Sur place, il s’est entretenu avec les notabilités de la ville. Il a également eu plusieurs échanges au cours de la conférence des cadres tenue en fin d’après-midi. A trois mois de l’élection présidentielle du 29 juillet, le retour effectif de l’administration peine à se réaliser. La région fait face à la recrudescence de l’insécurité avec la multiplication des attaques et les récentes « exécutions sur les civils » par de présumés terroristes. A Ménaka, Soumeylou B Maïga a tenté de présenter des garanties et convaincre les fonctionnaires de rejoindre leurs postes.

Au sein de la population, les attentes sont nombreuses. Il s’agit, entre autres de l’accès aux services sociaux de base, notamment l’électricité, l’eau potable, les réseaux de communication…
Ménaka :

Cinq civils tués

Au moins cinq civils ont été tués, le mercredi 9 mai 2018, à Menaka, récemment ensanglantée par la mort de dizaines de civils de communautés différentes, a confirmé, le jeudi 10 mai dernier, de sources locale et de sécurité et d’un groupe armé.

Un véhicule qui avait quitté Indelimane « pour la foire de Menaka » a été « attaqué par des hommes armés. Cinq passagers civils ont été tués par des « assassins (qui) sont ensuite allés dans un campement pour tuer d’autres civils touaregs », a affirmé un élu local, sous couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité.



L’attaque a été confirmée par une source de sécurité selon laquelle « des criminels ont assassiné mercredi six civils entre Indelimane et Menaka ».



Barkhane :

50 soldats estoniens en renfort

Une cinquantaine de soldats estoniens sont attendus dans notre pays fin mai ou début juin. Ils rejoindront les militaires français de l’opération Barkhane, selon une source militaire estonienne. C’est la première fois que des soldats étrangers participeront directement à cette opération française. Des militaires d’une trentaine de pays, dont des Allemands, des Néerlandais, des Suisses et des Suédois, sont chez nous, mais dans le cadre de la mission onusienne Minusma.

L’unité estonienne comprendra 36 soldats d’infanterie, des traducteurs ainsi qu’une équipe de soutien de six personnes, a expliqué le colonel Aron Kalmus, le chef du département des opérations des forces armées estoniennes. Ils auront à leur disposition cinq véhicules de transports de troupes blindés Pasi XA-188, de fabrication finlandaise.

La décision du gouvernement estonien d’envoyer des soldats dans notre pays avait été annoncée en mars. Le parlement de Tallinn l’a confirmée mercredi 9 mai dernier : 69 députés ont voté pour et deux contre.

Les Estoniens seront déployés sur une base militaire proche de la ville de Gao. Leur principale tâche consistera à protéger cette base et à patrouiller à Gao et dans les environs.



Minusma :

450 soldats ivoiriens attendus

La Côte d’Ivoire ambitionne de porter son contingent militaire dans la force de l’ONU au Nord du Mali à 600 soldats, a déclaré, jeudi dernier, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh.

150 soldats ivoiriens sont déployés en tant que Casques bleus à Tombouctou depuis un an dans le cadre de la Minusma.

« Nous avons saisi les Nations unies pour que la Côte d’Ivoire puisse accroître sa contribution à la Minusma », a déclaré le président Alassane Ouattara au cours d’un point presse avec son homologue Ibrahim Boubacar Keïta, qu’il a reçu en visite officielle pour deux jours à Abidjan.



Insécurité alimentaire :

4 millions de personnes menacées

Plus d’un malien sur quatre seront confrontés à une insécurité alimentaire durant la période de soudure cette année. C’est ce qui ressort du dernier bulletin d’OCHA rendu public cette semaine sur la situation de l’insécurité alimentaire. Selon la coordination de l’action humanitaire, le Nord, le Centre du pays et la région Koulikoro seront les plus touchées. Parmi ces personnes, près de 885 000 seront en phase de crise et environ 48 000 en phase d’urgence. Par ailleurs, OCHA estime à plus de 3,4 millions la population sous pression et qui pourrait basculer dans la phase de crise en cas de chocs affectant leurs moyens de subsistance. Dans le document, il ressort également que les populations en situation d’urgence sont localisées majoritairement dans quatre cercles : il s’agit de Tenenkou dans la région de Mopti, en proie aux conflits intercommunautaires depuis des mois, Kolokani dans la région de Koulikoro, Bourem dans la région de Gao et la région de Tombouctou.

Comparée à la période de soudure de l’année dernière, la population en insécurité alimentaire connaîtra une hausse de plus de 300 000 personnes cette année dans notre pays.



Koutiala :

Incident entre commerçants et douaniers

Des échauffourées ont éclaté, le jeudi 10 maidernier, entre les commerçants et les douaniers à Koutiala. Selon des sources locales, l’incident fait suite au contrôle d’un camion de marchandises en provenance de Bamako et la saisie de cartons, par des douaniers du bureau de la localité. Pour se faire entendre, les commerçants ont placé des cailloux sur le principal pont, perturbant momentanément la circulation.



Tombouctou :

La rougeole est de retour

Une épidémie de rougeole sévit dans les régions de Tombouctou, Taoudéni et Kidal. Pour faire face à la maladie, la Coordination ALFAHA/TALAWIT, avec l’appui de son partenaire (AVSF/ADESA) dans la région de Taoudéni, a lancé une campagne de vaccination de trois jours à compter du 8 mai 2018 sur l’ensemble des sites et villages membres de la coordination ALFAHA/TALAWIT.



Koulikoro :

Les enseignants ont observé une grève…

Les enseignants du premier cycle du Centre d’animation pédagogique de Koulikoro ont observés une une grève de 72 heures du 9 au 12 mai dernier. Ils réclament le payement sans condition de leur rappel de salaire de plusieurs années. Selon le secrétaire général du syndicat national de l’éducation de base, la grève est suivie à 99% dans la Commune urbaine de Koulikoro. D’autres actions sont prévues au cas où les doléances ne sont pas satisfaites, selon les responsables syndicaux.



Tessit :

Le prix du banco flambe

Les populations de la Commune de Tessit se préparent pour l’hivernage. Chaque chef de famille cherche à avoir du banco pour le crépissage des maisons, afin de les protéger contre la pluie. Selon certains habitants, le prix du banco devient de plus en plus cher ces dernières années même si les exploitants des carrières ne payent plus de taxe depuis la crise de 2012. Un chargement de charrette de banco est vendu à 500 FCFA et le tas de banco varie entre 1500 et 3000FCFA.



Kati ;

Les habitants souffrent du manque d’eau

Les habitants de Kati Heremakono et de Koko-Plateau souffrent d’une forte pénurie d’eau potable depuis plus d’un mois. Selon les habitants de ces quartiers, l’eau n’est disponible que vers 2h ou 4h du matin. Beaucoup s’approvisionnent à partir des forages dans d’autres quartiers. Selon la société de gestion de l’eau potable SOMAGEP, cette crise est due à un manque de pression surtout dans les nouveaux quartiers. Elle rassure que les mesures sont en cours pour régler le problème.



Douane :

Le Sntd monte au créneau

Décidément rien ne va plus entre le Syndicat national des travailleurs des douanes (Sntd) et la hiérarchie. Et pour cause : le secrétaire général du Sntd, Issiaka Moussa Koboré pointe du doigt la direction générale des Douanes, qui procèderait à des « mutations arbitraires » des membres du bureau de l’organisation syndicale. « Nous constatons ces derniers temps que nos membres sont arbitrairement mutés par la hiérarchie, sans aucune explication… », s’indigne-t-il.

Aussi, M. Kabore dénonce le silence et l’indifférence du département de la fonction publique après le dépôt d’un cahier de doléances. Ainsi, le Syndicat avait déposé un préavis de grève auprès des autorités concernées, la semaine dernière. « On avait déposé notre cahier de doléances sur le bureau du ministre de la fonction publique. Le ministre nous a demandé, à travers une lettre, de reporter la grève ultérieurement. Donc, je pense qu’on a assez attendu… », affirmé-t-il.



Le syndicat se dit impatient et souhaite que l’Etat les rencontre en vue d’une prise en compte de ses revendications.

La Rédaction

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